02.10.2015 - Réélire Harper serait un «désastre» ... selon David Suzuki qui, pour rappel, est financé par Tides et Rockefeller

L’écologiste David Suzuki redoute un nouveau règne «dictatorial» axé sur les intérêts pétroliers

La réélection des conservateurs de Stephen Harper le 19 octobre prochain serait catastrophique pour le Canada. Non seulement le premier ministre sortant est obnubilé par l’idée de transformer le pays en superpuissance pétrolière alors que la crise climatique apparaît plus évidente que jamais, mais il se comporte carrément en « dictateur », accuse le scientifique David Suzuki, en entrevue au Devoir.

« Je suis choqué et terrifié, laisse-t-il tomber, en réaction aux plus récents sondages indiquant qu’une réélection des conservateurs est fort possible. Je crois que les 10 années de pouvoir de Stephen Harper ont amené le Canada très loin du pays où je suis revenu vivre après mes études aux États-Unis. Et après tout ce temps, nous savons exactement qui est Stephen Harper. Nous n’avons plus besoin d’entendre le moindre mot de sa part. Ce n’est pas un démocrate, parce qu’il n’appuie pas la démocratie. C’est un dictateur. »

 

Écologiste réputé à l’échelle canadienne, David Suzuki juge que l’action du gouvernement Harper au cours des dernières années a été essentiellement guidée par la défense et la promotion des intérêts du secteur pétrolier. Une industrie qui ne ménage pas ses efforts pour « maintenir le système actuel, basé sur les énergies fossiles ». « M. Harper fait campagne sur un tel programme, affirme-t-il. Il veut que le Canada soit une superpuissance pétrolière. Résultat : nous sommes revenus au Moyen Âge sur la question climatique, contrairement à plusieurs autres pays. »

 

Il rappelle ainsi qu’Ottawa, qui avait pourtant ratifié le protocole de Kyoto, a décidé de jeter l’accord aux poubelles en 2011. « Le Canada a été le premier et le seul État ayant ratifié Kyoto à en sortir », déplore M. Suzuki, qui était de passage mardi à Montréal pour le lancement de son plus récent ouvrage, Lettres à mes petits-enfants, publié chez Boréal.

 

« Quand Jean Chrétien a ratifié le protocole de Kyoto, il ne l’a pas fait en tant que libéral, mais bien en tant que premier ministre, insiste-t-il. Mais Stephen Harper, qui se présente pourtant comme un défenseur de la loi et l’ordre, a rejeté un accord international ratifié par le Canada. Mais quel genre de défenseur de la loi et l’ordre est-il ? » Il est vrai qu’en 2002, M. Harper avait qualifié le protocole de Kyoto de « complot socialiste ». Il avait alors dénoncé le fait que le traité s’attaquait au CO2, un gaz à effet de serre « essentiel à la vie », tout en jugeant les preuves des bouleversements climatiques de « modestes et contradictoires ».

 

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Commentaires   

 
0 #1 Mathieu Plourde Turcotte 02-10-2015 17:55
J'aime le titre. On pourrait aussi ajouter : cet vil opportuniste méprisant de Suzuki qui se permet de donner des leçons de moral. La description serait complète.
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