30.09.2015 - Pour des raisons de propagande, réchauffer le climat deviendra un crime

Au sujet du réchauffement climatique, le doute s’immisce dans la presse. Oh, rassurez-vous : pas sur le dogme d’une faute capitale de l’Homme et de ses technologies du diable, ni sur l’indispensable nécessité de taxer les uns et les autres, à mort s’il le faut, pour corriger ce péché. Non. Le doute s’immisce lorsqu’on évoque la réussite de la conférence COP21 ; presque soudainement, François Hollande, son organisateur, semble s’apercevoir que le succès n’est pas certain.

On peut d’ailleurs contraster cet étonnant éclair de lucidité de la part d’un président qui n’en a pas fait montre depuis le début de son quinquennat avec la position diamétralement opposée de l’une de ses ex-compagnes, Ségolène Royal, actuellement en charge du ministère de l’Écologie et dont on pourrait attendre (peut-être à tort ?) de bien connaître le dossier. Pour elle, en effet, la COP21 est déjà un succès.

Malgré cela, François doute, et, à la suite, la presse qui a bien dû se ranger aux déclarations présidentielles et commenter, d’un air grave, le possible (et terrible, forcément terrible) échec de la cruciale conférence de fin d’année.

Eh oui : un succès, c’est d’abord — d’après François le calculateur — des « engagements fermes sur les financements » (des sous, donc), et pour rassembler ces fonds, « Un sursaut est nécessaire, et nous devons une fois encore entraîner le monde » ce qui, avec l’historique de la France en matière d’entraînement du monde dans des impasses budgétaires et des démarches stériles, fait quelque peu froid dans le dos.

Mais ne soyons pas naïf : le fait que Hollande ait ainsi rappelé qu’un échec était possible s’inscrit en pratique dans une stratégie de communication, pas très fine mais probablement efficace dans les médias traditionnels. Tout comme il aura fallu promettre des catastrophes et prêcher la fin du monde pour attirer l’attention et — surtout ! — les fonds publics sur les programmes et projets réchauffo-compatibles, Hollande utilise ici la même technique qui consiste à prévenir tout le monde d’une possible catastrophe communicationnelle et d’un échec des négociations lors de sa COP21 pour inciter les uns et les autres à redoubler d’efforts afin qu’il n’en soit pas ainsi.

La différence essentielle, cependant, c’est que s’il peut suffire d’un paquet de milliards ici ou là pour prétendre s’occuper du problème climatique en cramant l’argent public dans des énergies renouvelables contre-productives ou des programmes et des recherches bidons, prétendre au succès de la COP21 nécessitera plus que ce genre de procédés coûteux mais faciles.

 

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