30.09.2015 - Hollande le servile à l'ONU: en Syrie, "Assad est une partie du problème, pas de la solution"

Le président français, qui s'exprimait à New York devant l'Assemblée générale de l'ONU, a répondu à la proposition du président russe de former une "large coalition" pour combattre les djihadistes en Syrie. Il a aussi annoncé augmentation des financements de la France pour le climat.

"On ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau. Dans son intervention devant l'Assemblée générale des Nations unies ce lundi, François Hollande a exclu que Bachar al-Assad puisse rester au pouvoir dans le cadre d'un règlement de la question syrienne. Répondant à Vladimir Poutine, qui propose une "large coalition" contre les djihadistes qui passe par un soutien au régime du président syrien, le chef de l’État français a estimé que "Bachar al-Assad est une partie du problème, pas de la solution".

En Syrie, "aucune solution sans processus politique"

Le président de la République estime qu'un "gouvernement de transition" doit être mis en place. Il intègrerait des "membres du gouvernement actuel et de l'opposition". "On me parle d'une coalition. Elle est possible, est est souhaitable, elle est nécessaire, a développé François Hollande en référence implicite à Vladimir Poutine. Mais elle doit avoir une base claire." Comprendre: le départ de Bachar al-Assad comme condition. 

Le président de la République a reconnu qu'il n'y aurait "aucune solution sans processus politique". Mais "ce n'est pas parce qu'il y a un groupe terroriste qu'il y aurait une forme de pardon et d'amnistie pour le régime qui a créé cette situation". François Hollande a toutefois qualifié l'organisation de l'Etat islamique de "pire du mal". Concernant les migrants, il a annoncé 100 millions d'euros d'aide de la France au Programme alimentaire mondial (PAM) à destination des pays voisins de la Syrie où sont massés la majorité des réfugiés. 

Si la COP21 est un échec, il sera "trop tard" pour l'humanité

Autre grand sujet de l'intervention de François Hollande, la COP21 qui se tiendra en décembre à Paris. "Rien n'est gagné, rien. Mais tout est possible", a dramatisé le chef de l'Etat qui a mis en garde ses homologues contre un échec. "Si ce n'est pas à Paris [qu'un accord sur le climat est trouvé], ça ne sera pas plus tard mais trop tard" pour la survie de l'humanité.

Le président de la République a détaillé les trois "conditions" pour que la COP21 réussisse: qu'un accord soit "universel, contraignant et différencié" selon les capacités de chaque pays ; que son action puisse "s'inscrire dans la durée" ; que les pays développés portent "des engagements financiers" afin de rassembler 100 milliards d'euros en 2020. Pour "montrer l'exemple", les financements de la France pour le climat seront portés à 5 milliards par an, contre 3 milliards actuellement, d'ici 2020. 

Vers une "réforme" de l'ONU

François Hollande a achevé son intervention par des questions institutionnelles. "Nous n'échapperons pas à une réforme des Nations unies." Le président français s'est dit favorable à un "élargissement du conseil de sécurité", sans préciser quelles nations auraient vocation à rejoindre ce club sélect de cinq nations aujourd'hui. Le chef de l'Etat s'est également dit favorable à ce que les membres permanents ne puissent plus exercer leur droit de veto "en cas d'atrocités de masse". Une référence claire aux vétos russe et chinois en Syrie.

 

Source : L'Express

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