27.09.2015 - Des troupes chinoises en Syrie, s’il le faut

Il y a des nouvelles selon lesquelles autour de 3.500 combattants Ouïghours (Chinois musulmans) ont été rassemblés en Syrie par le Turkistan Islamic party (TIP), près de la frontière turque, sous l’égide des services de renseignement turcs, dans l’intention de les faire participer à la bataille des djihadistes contre Assad.

C’est un aspect de plus de la politique à la fois erratique et extrémiste que la Turquie mène sous la direction d’un Erdogan de plus en plus coupé des réalités de son pays (la Turquie) et des conditions de désordre qui s’y répandent à cause des remous causés par la politique turque en Syrie et contre les Kurdes. La présence de ces Ouïghours a évidemment résonné comme un très grave signal d’alerte dans la direction chinoise, explique Christina Lin, experts de l’université John Hopkins, sur son blog de Times of Israel, le 20 septembre 2015.

Il en résulte, selon Lin, que l’on se trouve désormais devant la possibilité d’une intervention militaire chinoise en Syrie, si Assad le demandait. Les Chinois suivent en général avec rigueur le principe de non-intervention, sauf lorsque leur sécurité nationale est en jeu. De telles actions indirectement déstabilisantes pour les provinces musulmanes de Chine représentent effectivement une menace pour la sécurité nationale chinoise, exactement de la même façon que les Tchétchènes présents en Syrie au nom du djihadisme représentent une menace similaire contre la sécurité nationale de la Russie. La Syrie ne cesse de se transformer un chaudron multinational où la plupart des puissances vont se trouver de plus en plus impliquées, jusqu’à bouleverser l’ordre international... En effet, d’un autre côté, les perspectives évoquées par Lin peuvent se faire avec l’habillage d’une intervention chinoise en Syrie du légalisme de l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghai), où la Syrie est observatrice et veut devenir membre, de même que l’Égypte. Le conflit syrien pourrait dans les mois qui viennent, voir une transformation radicale de l’OCS en alliance militaire, maintenant que la Chine et la Russie ont pris la mesure du danger djihadiste.

«... Now that TIP has established a base in Syria and is expanding its presence and recruitment courtesy of its Turkish sponsors, China will have to follow through with its 2013 recommendation “Take fight to ETIM before threat grows” and deploy troops to Syria. Non-interference does not mean inaction on core interests

Some pundits may point to China’s non-interference principle as an impasse to action. However, China’s non-interference principle is more in reference to meddling in other countries’ domestics politics, such as US/western penchant for intervention and violating other countries’ sovereignty to overthrow autocratic regimes they dislike. Non-interference policy does not mean inaction when China’s security and interests are threatened. It is not difficult for China to take action when its core interests are threatened–that means violation of its sovereignty, territorial integrity, economic development and regime survival.


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