A l’annonce de la nomination de l’Arabie Saoudite à la tête du panel du Conseil des Droits de l’Homme, d’abord on n’y croit pas. Puis, après réflexions, on se dit qu’après tout, dans le monde actuel, c’est dans l’ordre des choses.
Si les Etats-Unis, créateurs de Guantanamo et détenteurs du plus grand nombre de prisonniers en cage dans le monde, peuvent se permettre de se considérer comme le standard des Droits de l’Homme, alors pourquoi pas l’Arabie Saoudite.
Tuer et affamer des innocents est considéré, partout dans le monde, comme une violation des droits de l’Homme, sauf pour les Etats-Unis qui, à lui tout seul, tue et affame plus de personnes que tous les pays réunis. Dire que les Etats-Unis sont le modèle des Droits de l’Homme ne choque personne. Pourquoi serions- nous choqués quand il s’agit de l’Arabie Saoudite ?
Un Saoudien à la tête du panel du Conseil des Droits de l’Homme, c’est comme le prix Nobel de la Paix décerné à Barack Obama, l’un des présidents les plus va-t-en-guerre que l’Amérique ait connus. C’est la nouvelle norme, dans un monde Orwellien.
Mais cette nomination a peut-être quelque chose de salutaire. C’est peut-être la fin du droits-de-l’hommisme qui a fait tant de dégâts ces dernières années dans le monde. Tant que les apparences étaient respectées, il y avait place pour l’hypocrisie qui permettait d’exploiter les bons sentiments. Ce sera désormais difficile de fermer les yeux. Comment écouter, sans rire, un discours de l’Arabie Saoudite sur les droits de l’Homme ?
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