17.09.2015 - Il faut sortir de l’euro et de l’UE avant la faillite

La dette publique de l’État français atteint 6 000 milliards d’euros, équivaut à plus de 20 années de recettes fiscales et près de 300 % du PIB. Le processus de cavalerie financière de la dette publique auquel les gouvernements ont recours depuis la loi bancaire du 3 janvier 1973, expose plus que jamais la France, à la volatilité des marchés financiers et au défaut de paiement. Des engagements plus confidentiels, hors-bilan et portés par l’État, pour le paiement des pensions de retraites des fonctionnaires ou assimilés, pourraient également s’avérer, à terme, impossibles à honorer. Une sortie de l’UE pourrait s’imposer comme l’unique voie de sortie d’un système de cavalerie qui menace d’exploser.

 

UN SERVICE DE LA DETTE DE 150 MILLIARDS PAR AN  

La dette publique de l’État, au sens de Maastricht, est, depuis 40 ans, constamment nourrie de nouveaux emprunts pour assurer le remboursement des anciens et de leurs intérêts mais aussi des nouveaux déficits. Elle atteint maintenant 2037.8 milliards d’euros et équivaut à 95.4 % du produit intérieur brut (PIB) d’un montant de 2134 milliards en 2014.

Le paiement des intérêts de la dette (charge de la dette) qui avoisine 45 ou 50 milliards d’euros depuis quelques années, constitue souvent le premier ou deuxième poste de dépenses de l’État.

Mais lorsque l’on ajoute un remboursement annuel moyen de capital de 100 milliards, les annuités (service de la dette) atteignent 150 milliards d’euros soit l’équivalent de plus de la moitié des ressources fiscales françaises de 278.9 milliards en 2014 ou de la totalité de la dotation annuelle de l’éducation, défense, santé, emploi, justice etc. soit ¾ du budget alloué aux ministères.

Pour financer le remboursement d’un service de la dette de 150 milliards et d’un déficit annuel autour de 85 milliards, l’Agence France Trésor qui gère les dettes de l’État, émet chaque année, de nouveaux emprunts notamment sous forme d’obligations à terme (OAT).

Le montant annuel des emprunts se situait au cours des huit dernières années, entre 190 et 285 milliards soit en moyenne 230 milliards d’euros chaque an.

4 000 MILLIARDS D’ENGAGEMENTS HORS BILAN  

Les engagements hors-bilan de l’État, qui, bien que portant principalement sur des sommes à payer dans le futur, n’en demeurent pas moins des dettes à comptabiliser.

Selon une communication de la Cour des Comptes au sénat, les engagements s’élevaient déjà à 3 090 milliards fin 2012. Un montant de 1 679 milliards concernait les pensions de retraite des fonctionnaires, personnels des armées et agents de la poste mais la destination de 1 412 milliards semblait plus floue. Prés de 1 000 milliards relevaient de garanties financières à destination d’acteurs économiques dont une protection du risque des épargnants qui s’élevait à prés de 400 milliards.

Si l’on considère l’importance des sommes dont les montants ont été multipliés par plus de 3 en dix ans, et si l’on tient compte de l’afflux de la génération des baby-boomers, on peut douter de la capacité future de l’État à honorer le paiement des pensions de retraites des fonctionnaires en totalité. Selon le quotidien économique  les échos, le total des engagements hors bilan de l’État atteint prés de 4000 milliards d’euros. Lorsqu’il évoque la dette par habitant, l’économiste Jean Yves Archer s’interroge sur l’éventualité d’un scenario proche de celui de Chypre.

La dette publique de l’État, tous débiteurs confondus, d’un montant qui dépasse 6000 milliards d’euros, représente 22 années de recettes fiscales et prés de 300 % du PIB.

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