12.09.2015 - Les indépendantistes catalans lancent leur campagne

Des centaines de milliers d'indépendantistes - 520 000 à 1,4 million selon différents bilans officiels - ont célébré vendredi dans la rue la journée nationale de la Catalogne, la Diada, persuadés de son caractère « historique », quinze jours avant un scrutin centré sur la sécession, au grand dam de Madrid. 

Menée par le président du gouvernement catalan, Artur Mas, la coalition indépendantiste, qui ratisse du centre droit à la gauche, a besoin de 68 sièges sur les 135 que compte le Parlement catalan afin d'aller de l'avant avec son projet. Selon les sondages, elle pourrait remporter une courte majorité des sièges.

Dans le cas d'une victoire, les partis indépendantistes comptent lancer une « feuille de route » qui doit leur permettre d'atteindre leur objectif d'indépendance dans un délai de 18 mois.

« Après tant de siècles, nous avons une grande opportunité de voter en faveur de notre avenir démocratique, si bien que nous devons saisir chaque occasion. Seul un 'oui' peut changer les Choses », a déclaré Arthur Mas, ajoutant que « si nous n'avons pas ce ''oui'', nous ne pourrons pas poursuivre notre route vers ce processus politique avec la même énergie et la même intensité. »

« Nous ne demandons pas la lune. Nous aspirons à ce que la plupart des nations européennes ont déjà, c'est-à-dire un État. » — Artur Mas, président du gouvernement catalan

La Catalogne réclame depuis 2012 la possibilité de tenir un référendum, à l'image de celui sur la souveraineté du Québec. Mais le gouvernement central espagnol s'y oppose, estimant qu'il appartient à tous les Espagnols de se prononcer sur l'unité du pays.

Le président du gouvernement espagnol qualifie d'« absurde » toute idée de sécession de la Catalogne et refuse que les élections régionales du 27 septembre soient considérées comme un vote par procuration sur l'indépendance.

Le 9 novembre 2014, le gouvernement catalan avait tenu une consultation symbolique sur l'indépendance de la région, en dépit de l'interdiction signifiée par Cour constitutionnelle espagnole. L'option du oui l'avait emporté à plus de 80 %, mais la participation (40 %) avait été jugée insuffisante.

Région relativement prospère dans une Espagne en proie à la crise économique, la Catalogne accumule les rancœurs envers Madrid. Elle est notamment contrariée que le Tribunal constitutionnel limite, en 2010, la large autonomie que lui a accordée le Parlement espagnol en 2006.

 

Source : Radio Canada

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