09.09.2015 - Ode au français et à la culture québécoise

Le prêtre dominicain, théologien, philosophe et médiéviste québécois Benoît Lacroix, devenu une icône intellectuelle, souffle cent bougies. Après un siècle de vie, il formule un grand souhait pour le Québec : « qu’il devienne de plus en plus francophone dans sa langue et universel dans sa culture ». Un résultat qui passe par la valorisation des immigrants et de la culture québécoise, selon lui.

C’est un idéal qui trotte depuis longtemps dans la tête du père Lacroix, qui a enseigné en France, au Japon et dans des pays africains. « J’ai eu la chance de vivre avec d’autres cultures, de connaître d’autres peuples. J’aime les pays, j’aime la diversité. Quand on fait cent ans de vie, si on suit les événements et qu’on intègre les cultures, on s’enrichit à mesure. » Les nombreuses figurines de bois sculpté qui ornent les murs de son bureau du provincialat des frères dominicains témoignent d’un siècle de périples internationaux.

Assurer la survie du français « sera très difficile », reconnaît l’homme qui n’a rien perdu de sa vivacité d’esprit. « Je crois que le Québec va toujours être “en devenir” parce que plus ça va, moins il y a de naissances et plus il y a d’immigrants qui amènent de nouvelles cultures ».

Ce « rural » qui a grandi dans un rang de Saint-Michel-de-Bellechasse demeure toutefois optimiste. « Je vois de plus en plus de Marocains, d’Algériens, de Tunisiens qui parlent un français merveilleux et qui sont des gens doués. C’est un enrichissement pour nous. Nous devons les regarder et les imiter dans ce qu’ils ont de meilleur. Notre inspiration ne viendra plus seulement de nous-mêmes, elle viendra de ceux que nous intégrons, de l’immigration. »

Il faut donc que le Québec soit « ouvert » et « universel », martèle celui qui a signé les éditoriaux de Noël et de Pâques dans Le Devoir de 1987 à 2010.

L’ancien enseignant garde de très bons souvenirs des étudiants étrangers qu’il a côtoyés. « Je vois arriver des gens d’Afrique qui n’ont rien, qui se battent pour trouver du travail, qui empruntent pour faire leurs études. Ce sont des gens qui sont avec nous. Le travail et la difficulté nous unissent davantage que la facilité. Il ne devrait pas y avoir de frontières pour les étudiants, parce qu’un étudiant c’est l’avenir. Ceux qui établissent les frontières sont des gens du passé. »


Lire la suite sur Le Devoir

Commentaires   

 
0 #2 LaRageduPeuple 09-09-2015 11:41
On a l'impression de lire un manuel d'ECR secondaire 1

Elle est belle l'Église !
Citer
 
 
0 #1 Mike Deschamp 09-09-2015 08:16
« Je vois arriver des gens d’Afrique qui n’ont rien, qui se battent pour trouver du travail, qui empruntent pour faire leurs études. Ce sont des gens qui sont avec nous. Le travail et la difficulté nous unissent davantage que la facilité. Il ne devrait pas y avoir de frontières pour les étudiants, parce qu’un étudiant c’est l’avenir. Ceux qui établissent les frontières sont des gens du passé. »
Pour résumer le prêtre Lacroix, unissons nous dans la servitude. On peut aimer les autres cultures sans pour autant vouloir un melting pot de gens qui ne s'assimilent pas mais qui se communautarisen t.
Citer
 

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir