Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a appelé son homologue russe, Sergueï Lavrov, pour lui exprimer l’« inquiétude des États-Unis » quant à un éventuel engagement militaire de Moscou en Syrie, a indiqué le département d’État samedi 5 septembre.
« Le secrétaire d’État a dit clairement que si de telles informations étaient exactes, ces actions pourraient provoquer une escalade du conflit », a fait valoir la diplomatie américaine en rapportant la conversation téléphonique entre les deux ministres. D’après le département d’État, M. Kerry a précisément parlé avec son interlocuteur « d’informations évoquant une montée en puissance militaire russe imminente » en Syrie.
Si tel était le cas, cela « pourrait conduire à davantage de pertes de vies innocentes, à une augmentation du flot de réfugiés et à un risque de confrontation avec la coalition contre l’Etat islamique (EI) opérant en Syrie », s’est encore alarmé Washington qui pilote depuis un an des frappes militaires contre le groupe armé djihadiste en Syrie et en Irak.
Moscou, soutien inconditionnel du régime de Damas
Vendredi, le président russe, Vladimir Poutine, avait affirmé qu’il était encore trop tôt pour parler d’un engagement militaire de la Russie en Syrie pour combattre l’EI. « Il est prématuré de dire que nous sommes prêts à y aller là, tout de suite », avait déclaré M. Poutine en rappelant toutefois que Moscou vendait depuis longtemps des armes au régime du président syrien Bachar Al-Assad.
Samedi matin, la diplomatie russe avait également rendu compte de la conversation Kerry-Lavrov « à l’initiative américaine », mais pas dans les mêmes termes, insistant sur la lutte contre l’EI.
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