03.09.2015 - Israël : les écoliers chrétiens privés de rentrée

Benyamin Nétanyahou a lancé, mardi 1er septembre, la rentrée scolaire israélienne dans une école primaire d’Ashkelon. Le premier ministre israélien a souhaité bonne chance aux nouveaux élèves. Entouré de petites mains qui agitaient des drapeaux israéliens, il a conseillé aux enfants de surtout briller « en mathématiques et en sciences ».

Pas un mot cependant sur les 33 000 élèves privés de rentrée. Le chef du gouvernement, tout comme son ministre de l’éducation, Naftali Bennett, n’ont pas abordé le sujet qui fâche : la grève illimitée lancée depuis ce mardi par les établissements de la Custodie en Terre sainte. Derrière cette appellation se trouvent 47 écoles chrétiennes installées en Israël. Répartis entre la Galilée, le centre du pays et la côte, ces établissements catholiques, protestants et orthodoxes ont décidé d’un mouvement inédit.

Dans un communiqué diffusé aux journalistes, le bureau des écoles chrétiennes en Israël pointe les subventions du gouvernement israélien en baisse de « 45 % par rapport à l’an dernier ». Aujourd’hui, une école primaire n’est soutenue qu’à hauteur de « 29 % par le ministère », relève le texte, qui insiste sur « cette discrimination qui doit cesser ». Ces coupes dans les budgets créent en effet « une inégalité de traitement entre l’enseignement juif et l’enseignement chrétien, qui accueille 33 000 élèves de confessions différentes », assène le Père Abdel Massih Fahem, qui dirige les écoles de la Custodie.

Installé dans son bureau accolé à l’école Terra-Santa de Ramla, il ne mâche pas ses mots contre un gouvernement israélien qui « sacrifie », selon lui, l’éducation chrétienne, pourtant réputée pour sa qualité.

 

Option « mûrement réfléchie »

Les exigences des directeurs des écoles chrétiennes sont simples : être financées de la même manière que les écoles juives non publiques. En effet, les écoles privées ultraorthodoxes juives dépendent dans leur immense majorité à 100 % de l’argent public.

Il n’en est pas de même pour les établissements chrétiens qui sont pourtant reconnus par le gouvernement. « On nous a proposé de devenir des écoles publiques, mais nous avons refusé, car cela reviendrait à perdre l’usage de nos locaux qui pourraient être utilisés en dehors du temps scolaire », se défend l’homme d’Eglise, qui fait visiter son école sans que l’on puisse apercevoir le moindre enfant. Ni dans la cour ni dans les salles de classes. Le mouvement est suivi dans toutes les écoles chrétiennes du pays, sauf à Jérusalem, dont les écoles dépendent de l’Autorité palestinienne.


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