02.09.2015 - En Argentine, l’école La Cecilia forme ses élèves à la liberté et au respect de l’autre. Connaissent-ils les dégâts du constructivisme ?

Pas de cours obligatoire, pas d’examens, pas de sanctions… Mais un véritable suivi de chaque élève afin qu’il découvre ses potentiels. En Argentine, à 500km au nord de Buenos Aires, l’école de La Cecilia propose depuis 23 ans de « faire l’école » autrement, avec la liberté et le respect de l’autre comme maîtres mots. Reportage vidéo extrait du webdocumentaire « Poder sin poder (pouvoir sans le pouvoir), l’autogestion au quotidien ».

Quand un parent vient inscrire son enfant à la Cecilia pour qu’il y fasse ses études secondaires, Gines del Castillo, fondateur et directeur officiel de l’école, est clair : « En théorie, votre enfant pourrait rester pendant ces cinq années sous un arbre et quand même ressortir avec son diplôme sous le bras... ». Gines est conscient qu’il n’y a pas grand risque que ce soit le cas. N’empêche que lorsqu’il raconte cela, lors d’un après-midi de cours, il fait grand soleil et presque tous les élèves sont dehors.

A la Cecilia, dès le secondaire, plus aucun cours n’est obligatoire. Le principe de base, c’est la liberté. « A partir de là, tout le reste se construit, explique Gines. On veut que les jeunes puissent vivre leur vie future en liberté, comme une décision personnelle. Mais pour qu’ils sortent libres de l’école, cela doit se pratiquer à l’école. »

Les élèves ne sont pourtant pas livrés à eux-mêmes. Pour Gines, il s’agit de trouver le bon équilibre entre ne pas cloisonner et ne pas les abandonner non plus. Ainsi, les enseignants tiennent des feuilles de présence. Le but n’est pas de contrôler, mais plutôt d’avoir des informations utiles pour pouvoir aider. « Grâce aux présences, nous pouvons voir si un élève ne va à aucune activité et se poser la question : à quoi ne va-t-il pas où il irait peut-être si on lui proposait ? » La dynamique au sein de l’école est donc de sans cesse proposer.

 

« Ça ressemblait encore trop à une école »

Tous les matins, la journée commence par le quart d’heure de silence. Les chaussures restent dehors, tout le monde s’assoit ensemble dans la grande salle et le silence se fait. L’objectif ? S’arrêter quelques minutes, être au diapason chacun dans ses pensées… Jusqu’il y a peu, le silence était obligatoire. L’assemblée des élèves a décidé que ce ne serait plus le cas, mais a maintenu le principe de ce rassemblement. Gian Luca, 16 ans, explique : « Sinon on ne pourrait pas bien fonctionner, certains seraient complètement déconnectés. »


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