29.08.2015 - L’Ukraine voit fusionner nazis et islamistes, par Robert Parry

7 juillet 2015

Exclusif : Le régime post-coup d’état en Ukraine fusionne à présent des escadrons d’assaut néo-nazis avec des militants islamistes – appelés « frères » de l’ultra violent État Islamique – déchaînant un infernal « escadron de la mort » voué à tuer les populations russophones dans l’est de l’Ukraine, sur la frontière russe, d’après Robert Parry.

Par Robert Parry

Dans un récit étonnamment optimiste, Le New York Times relate le ralliement de militants islamistes aux bataillons d’extrême droite et néo-nazis d’Ukraine pour combattre les rebelles russophones dans l’est de l’Ukraine. Il ne semble pas qu’une alliance entre extrémistes violents ne soit trop méprisable pour être fêtée, du moment qu’elle tue des Ruskoffs.

Selon l’article d’Andrew E. Kramer, il y a maintenant trois bataillons islamistes « déployés dans les zones les plus disputées », comme celle entourant la ville portuaire de Marioupol. Un des bataillons est dirigé par l’ancien seigneur de guerre tchétchène connu sous le nom du « Musulman », rapporte Kramer, qui ajoute :

L’insigne du bataillon d’Azov, comportant le symbole néo-nazi du Wolfsangel [le "crochet à loups", NdT].

« Le Tchétchène dirige le groupe Cheikh Mansour, baptisé ainsi d’après une figure de la résistance tchétchène au XVIIIe siècle. Ce groupe est commandé par la milice ukrainienne nationaliste Pravy Sektor [Secteur Droit, NdT]. … Pravy Sektor … fondé l’année précédente à l’occasion des manifestations de rues à Kiev, à partir d’une demi-douzaine de groupuscules nationalistes ukrainiens tels que le Marteau Blanc, ou encore le Trident de Stepan Bandera.

Un autre groupe, celui d’Azov, est ouvertement néo-nazi, et utilise le symbole du “crochet à loups“, lié à la SS. Sans aborder le sujet du symbole nazi, le Tchétchène a déclaré qu’il s’entendait bien avec les nationalistes, car, tout comme lui, ils aimaient leur patrie et détestaient les Russes. »

Aussi fortuite que semble la révélation par Kramer du rôle de premier plan des néo-nazis et des suprémacistes blancs combattant pour le régime de Kiev soutenu par les États-Unis, son article constitue une anomalie au regard du Times et du reste des médias mainstream américains, lesquels renvoient habituellement toute mention de cette tache nazie à de la “propagande russe”.

Lors du coup d’état de février 2014 qui chassa le président élu Victor Ianoukovitch, le défunt fasciste Stepan Bandera fut l’une des figures célébrées par les manifestants pro-Maïdan. Pendant la seconde guerre mondiale, Bandera fut à la tête de l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN-B), une milice radicale qui entendait faire de l’Ukraine un état racialement pur. Coordonnant ses efforts à l’occasion avec la SS, l’OUN-B participa à l’expulsion et à l’extermination de dizaines de milliers de Juifs et de Polonais.

Bien que la majorité des manifestants pro-Maïdan de 2013-2014 ait été essentiellement poussée par la colère envers la corruption politicienne et par leur désir de rejoindre l’Union Européenne, les néo-nazis en constituaient une part importante et ont été le fer de lance de la plupart des violences envers les policiers. Des groupes d’assaut de Pravy Sektor ainsi que du parti Svoboda ont pris le contrôle de bâtiments gouvernementaux, et les ont ornés de symboles nazis ainsi que du drapeau de bataille Confédéré, emblème universel des suprémacistes blancs.

C’est ensuite au moment où les manifestations prenaient un tour sanglant, entre le 20 et le 22 février, que les néo-nazis ont fait irruption en première ligne. Leurs milices surentraînées, organisées en brigades de cent hommes, les « sotins » ou « centaines », ont mené les attaques décisives contre la police qui ont forcé Ianoukovitch et plusieurs membres de son gouvernement à fuir pour sauver leur vie.

 

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