24.08.2015 - Un cocher prend la place de son cheval pour clouer le bec à des gauchistes au grand cœur

Un cocher pour le moins orgueilleux a pris de court une trentaine de manifestants anti-calèches réunis samedi dans le Vieux-Montréal, lorsqu'il a décidé de prendre la place de son cheval et de traîner lui-même des passagers.

Pierre Lauzier s'est arrêté devant un groupe qui protestait contre son métier, sur la place Jacques-Cartier, vers 12 h 30. Un débat enflammé a immédiatement éclaté entre le cocher, qui compte une vingtaine d'années d'expérience, et les manifestants.

«C'est aberrant ce que vous faites monsieur, j'espère que vous le savez!», a lancé une jeune femme. M. Lauzier s'est immédiatement défendu en soutenant que son cheval n'a jamais été blessé ni malade et que plusieurs mensonges sont colportés par les organismes de défense des animaux.

Dans l'espoir ultime de convaincre les manifestants que «ce n'est pas si lourd que ça» tirer une calèche, M. Lauzier a offert une petite pause à son cheval Knockout et a trimbalé lui-même quatre contestataires sur une distance d'un peu plus de 100 mètres.

À son retour, la stupéfaction se lisait sur les visages des protestataires. «Il est quand même bon, faut lui donner», a lâché Michel Desjardins.

Lucky Luc

En août, le maire Denis Coderre a dévoilé les résultats d'un rapport du Centre hospitalier universitaire vétérinaire de Montréal qui démontrait que plus de la moitié des 56 chevaux de calèche de la métropole présentaient des problèmes de santé. Huit d'entre eux ont dû être mis au repos forcé depuis le début de l'été parce qu'ils étaient trop mal en point.

Ces huit chevaux appartiennent à Luc Desparois, le propriétaire de l'écurie Lucky Luc, une entreprise qui est dans la mire de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) depuis bon nombre d'années. L'insalubrité des stalles et la maltraitance envers les bêtes lui sont fréquemment reprochées.

Malgré sa démonstration de force, Pierre Lauzier, lui-même employé de Luc Desparois, n'est pas parvenu à contenir les ardeurs des manifestants et certains d'entre eux ont fait allusion au rapport commandé par la Ville.

«Un cheval ne peut pas porter plus que son poids et souvent dans les calèches, on voit six ou sept personnes, a déploré Patricia Tulasne, une ancienne candidate à la mairie de Montréal rencontrée sur les lieux. Ils ne devraient pas travailler plus que huit heures par jour et parfois ils font 16 heures».

Le cocher a pris la défense de son patron à plusieurs reprises, en expliquant notamment que «les mêmes plaies et les mêmes problèmes mineurs peuvent être rencontrés par tous les chevaux qui font un travail». Selon M. Lauzier, il est fréquent que les chevaux se blessent entre eux dans l'écurie.

 

Source : TVA Nouvelles

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