22.08.2015 - Des libéraux s'attaquent à la campagne de Mélanie Joly

Exclusif - Des candidats à l'investiture libérale dans la circonscription d'Ahuntsic-Cartierville, à Montréal, dénoncent ce qu'ils croient être des manoeuvres du parti pour favoriser la candidate vedette Mélanie Joly. Le Parti libéral du Canada se défend et tente de calmer le jeu, mais le vote prévu dimanche s'annonce serré et tendu.

Un reportage de Thomas Gerbet

« Tu ne devrais pas dire ça », grimace un conseiller en entendant les propos de son candidat à l'investiture libérale, Elie Kassissia. Durant toute l'entrevue, ce dernier a pris soin de ne pas critiquer Mélanie Joly, mais il n'a pu s'empêcher de lâcher ce qu'il a sur le cœur, à la fin : « Allez voir ce que sont devenus les candidats qui se sont désistés pour Mélanie Joly. Ils ont eu des postes au parti ».

Une autre candidate libérale soutient la même chose. Grace Batchoun montre du doigt Anthony Di Carlo et Norair Serengulian, qui ont abandonné la course au profit de la candidate vedette, dans les dernières semaines. « Il y a plein de choses bizarres qui se passent », dit-elle.

« Justin Trudeau a promis une investiture juste et transparente. Malheureusement, ce n'est pas le cas. » — Grace Batchoun, candidate à l'investiture libérale dans Ahuntsic-Cartierville

Plus de 5100 libéraux sont appelés à désigner leur candidat(e), dimanche. Ahuntsic-Cartierville, dans le nord de Montréal, est la circonscription québécoise qui compte le plus de membres inscrits au PLC. Il y a quatre candidats toujours en lice.

Une lutte serrée

La guerre des ventes de cartes de membre fait rage depuis plusieurs mois. L'équipe de Mélanie Joly en revendique plus de 2000, en incluant les cartes vendues par les candidats ralliés. Grace Batchoun affirme en avoir vendu autour de 2000 et Elie Kassissia, plus de 1000. Le quatrième candidat, Viken Attarian, n'a pas voulu partager ses chiffres.

« Avec un départ en 4e semaine de campagne, Mélanie Joly est la mieux placée », estime un stratège libéral. Selon lui, le vote va être « très serré ». Le candidat choisi entrera en campagne avec trois semaines de retard sur sa principale adversaire, l'ex-bloquiste désormais néo-démocrate Maria Mourani.

 

Lire la suite sur Radio Canada

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir