12.08.2015 - Lorsque l’achat local paie: la librairie de Verdun agrandit

Alors que les libraires indépendants québécois subissent les soubresauts de la compétition féroce que leur livrent les plateformes d’achats en ligne et les magasins à grande surface, la Librairie de Verdun fait figure d’exception. La boutique de la rue Wellington, qui fêtera en 2016 son 10e anniversaire, est en pleine croissance. Elle s’apprête d’ailleurs à aménager dans des locaux qui font plus du double de la superficie actuelle.

Le propriétaire Philippe Sarrasin demeure très modeste lorsque nous abordons la question de son succès plus qu’étonnant. Rien de ce projet d’agrandissement n’aurait été possible sans la volonté d’achat local qui prévaut depuis peu dans la communauté verdunoise.

Cette année, l’arrondissement a décidé de s’approvisionner à la librairie de Verdun, agréée depuis son ouverture par le ministère de la Culture, plutôt que dans les grandes bannières.

«Ça a pris dix ans, mais on a enfin convaincu l’administration verdunoise d’acheter chez nous pour remplir les tablettes des bibliothèques de l’arrondissement, soutient M. Sarrasin. On a une nouvelle équipe d’élus qui croit au développement local et ils en ont fait une politique. Je veux les remercier, car ça a des impacts directs.»

Le plus gros acheteur
Le propriétaire est convaincu que, si la Ville de Montréal appliquait les mêmes règles, la vingtaine de librairies indépendantes agréées de la métropole seraient sauvées. Il en fait même son prochain combat.

«Les achats sont concentrés chez deux ou trois gros joueurs à Montréal. Pourtant, on est tous tenus par la loi de vendre au même prix. La ville doit prendre conscience qu’elle est le plus grand acheteur de livres sur l’île. Ils ont un budget qui avoisine le 10 M$. Répartis ça en 20, et tu as une solution beaucoup plus efficace que celle du prix unique. »

Rappelons qu’en juin 2014, le gouvernement Couillard avait décidé de ne pas réglementer le prix du livre, une politique qui visait à fixer le prix des nouveautés afin de ne pas favoriser les magasins à grande surface qui peuvent se permettre de vendre à rabais.

Voir en grand
Grâce à l’aide de l’administration locale, M. Sarrasin peut de son côté faire face à la concurrence et plaire à son nombre élevé de clients, en déménageant ses pénates dans des locaux situés à l’angle de Wellington et de la 3e Avenue, passant de 2900 à 7000 pieds carrés.

 

Lire la suite sur Métro

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir