La plus récente publicité du chef conservateur Stephen Harper, clamant sa volonté de ne jamais imposer une taxe sur le service de distribution en ligne Netflix, et la réponse de son adversaire néo-démocrate, Thomas Mulcair, ont fait couler beaucoup d'encre depuis quelques heures. Qu'en est-il vraiment?
Un texte de François Messier et Marc-Antoine Ménard
« Certains politiciens veulent taxer les services numériques en ligne, comme Netflix et YouTube. Certains nous ont même demandé d'imposer une taxe Netflix, et Justin Trudeau et Thomas Mulcair ouvrent grande la porte à une telle taxe », affirme Stephen Harper dans une vidéo diffusée notamment sur YouTube, sur Twitter, et sur le site Internet du parti.
En point de presse, jeudi, Thomas Mulcair s'est moqué de la publicité et a tenté de renvoyer la balle dans le camp du premier ministre sortant.
« En 2011, M. Harper avait promis qu'il n'imposerait pas de nouvelles taxes sur les fiducies qui produisaient des revenus. Il a dit qu'il n'appliquerait jamais de nouvelle taxe sur les iPod. Il l'a fait. Dans les deux cas, il a imposé cette nouvelle taxe », a-t-il dit.
« Chaque fois que Stephen Harper a dit qu'il n'imposerait pas une nouvelle taxe en la nommant, c'est précisément cette nouvelle taxe qu'il a imposée. Alors, c'est plutôt lui qui a un bilan qu'il doit expliquer aux Canadiens. »
Pas de taxe Netflix
Dans les faits, aucun parti politique n'a proposé une telle taxe, de l'aveu même du lobbyiste de Netflix auprès du gouvernement canadien, Louis-Charles Roy.
« Il n'y a aucune proposition de changement législatif à l'heure actuelle », peut-on lire dans sa fiche d'enregistrement au Commissariat au lobbying du Canada. L'enregistrement de M. Roy a été fait le 17 juin dernier.
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