04.08.2015 - Tel-Aviv et Washington : faire monter les enchères

Benjamin Netanyahu ne veut pas entendre parler, avant la fin de l’année, de “compensations militaires américaines” à la suite de l’accord conclu à Vienne sur le nucléaire. Il a donné ordre de ne pas négocier dans les détails une augmentation de l’aide militaire, du financement de systèmes de défense antimissile et la fourniture d’armes sophistiquées, notamment de F-35 supplémentaires avant le vote, fin septembre, du Congrès sur la levée des sanctions américaines contre l’Iran.

Le Premier ministre assure qu’il est capable, avec l’aide de l’AIPAC (le puissant lobby pro-israélien à Washington), de mobiliser non seulement les sénateurs républicains, mais aussi 13 démocrates pour obtenir une majorité de plus des deux tiers, qui permettrait de passer outre un veto de Barack Obama. Et il a refusé de discuter «business» avec le secrétaire à la Défense américain, Ashton Carter, qui est venu proposer une «police d’assurance» destinée à renforcer les capacités défensives et offensives de l’armée israélienne.

Toutefois, l’état-major et le ministère de la Défense ont discrètement mis au point une liste d’acquisitions destinées à maintenir «l’avantage qualitatif de l’armée israélienne». «Les Saoudiens et d’autres pays du Golfe vont obtenir des armes américaines pour faire face à la menace iranienne, il n’y a aucune raison que, le moment venu, nous n’en faisions pas de même», explique un haut responsable de la Défense qui requiert l’anonymat. Selon lui, l’accord de Vienne est «certes dangereux, mais ce n’est pas un désastre, il est possible d’en tirer quelques éléments positifs». L’aviation israélienne a d’ores et déjà obtenu le feu vert de Washington pour participer, pour la première fois depuis six ans, à une série de manœuvres avec les États-Unis, en vue de se préparer à des attaques de missiles à longue portée et à des missions dans des «pays éloignés».

Sur le plan financier, Israël a conclu en 2007 un arrangement sur dix ans, prévoyant l’octroi de 30 milliards de dollars d’aide américaine. Les militaires espèrent obtenir 15 à 20 % de plus. Parmi les armes qui les intéressent, figurent toutes celles qui pourraient renforcer les capacités d’Israël à lancer des attaques contre l’Iran, si ce pays «trichait». C’est-à-dire des missiles «intelligents», des bombes anti-bunkers, des V-22 (qu’Israël n’a pas les moyens d’acquérir), des ravitailleurs, des systèmes radars, la poursuite du financement des programmes «Arrow 3» (interception de missiles balistiques), «Baguette magique» (de missiles à moyenne portée) et «Iron dome» (de roquettes).

 

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