Libye - Seïf al-Islam et huit ex-dirigeants du régime déchu ont été condamnés à mort mardi à Tripoli. Dans l’indifférence.

Général proche de Seïf al-Islam Kadhafi, Jibril Kadiki s’évanouit sur sa chaise. Comme huit autres personnes, dont l’héritier de Muammar Kadhafi, il vient d’être condamné à mort. Ce malaise n’empêche pas le président du tribunal de poursuivre sa lecture du jugement. Jibril Kadiki est porté par deux gardes hors de la pièce.

Mardi matin, le verdict est tombé dans le cadre du procès contre 37 responsables de l’ancien régime (voir notre édition du 27 juillet). Ces hommes, dont seuls 29 étaient présents, étaient accusés, entre autres, de crimes de guerre, de meurtres et d’incitation au viol avant et pendant la révolution de 2011 qui a mis fin au régime de Muammar Kadhafi.

Seïf al-Islam, le fils préféré du «Guide», Abdallah Senoussi, ancien responsable de la sécurité intérieure et beau-frère du dictateur déchu, Bouzid Dorda, chef des renseignements, et Baghdadi Mahmoudi, premier ministre de la Jamahiriya, ainsi que cinq autres personnes ont été condamnés à mort. Le juge précisant qu’un peloton d’exécution sera chargé de la sentence.

Seïf al-Islam absent

Seïf al-Islam, objet d’un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale, sera cependant rejugé s’il tombe un jour aux mains des autorités libyennes. Capturé par une brigade de la ville de Zintan, fief révolutionnaire ri val de Tripoli, il n’a pas pu assister à la majorité des audiences.

Huit accusés ont également été condamnés à la prison à vie. Les autres effectueront entre 5 et 12?ans de prison, alors que quatre ont été innocentés.

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