« Les scandales font de bonnes manchettes de journaux », avait récemment remarqué John Sewel, membre de la Chambre des lords, en se félicitant d’avoir contribué à une nouvelle législation destinée à améliorer l’image du Parlement en sanctionnant ceux de ses pairs qui s’écarteraient du code de bonne conduite. Il ne croyait pas si bien dire. Dimanche 26 juillet, une photo de lui sniffant via un billet de 5 livres sterling roulé, une poudre blanche présentée comme de la cocaïne, a fait la « une » du Sun on Sunday, barrée du titre « Lord coke ».
Un autre cliché le montre nu cherchant du nez la poudre blanche sur la poitrine d’une prostituée dans son appartement de fonction, non loin de Westminster. Le journal publie aussi le fac-similé du chèque de 200 livres qu’il a remis à l’une des deux professionnelles dont il avait loué les services, selon le Sun, et qui lui promet « le grand jeu ».
Une vidéo publiée sur son site montre John Sewel, lord depuis 1996, se plaindre de la modicité de son indemnité parlementaire : précisément 200 livres par jour. « Les femmes asiatiques ont l’air innocentes mais ce sont des putes », affirme-t-il élégamment au passage.
« Les membres de la Chambre des lords sont de vrais voleurs »
Le scandale provoqué par ces images est d’autant plus vif que l’ancien ministre de Tony Blair, âgé de 69 ans, vice-président de la Chambre des lords, préside la commission de l’immunité et de la tenue (« privileges and conduct committee »). Le rôle de cette instance consiste à édicter et mettre en œuvre les règles de bonne conduite, à prévenir les conflits d’intérêt et à vérifier le bon usage des indemnités parlementaires.
Lire la suite sur Le Monde