En campagne. Hillary Clinton (photo AFP) a-t-elle décidé d'adopter la stratégie de François Hollande, qui avait réusi le 22 janvier 2012 à contenter une partie de la gauche en déclarant que son ennemi, «c'est le monde de la finance» ?
C'est, souligne Vox, ce capitalisme qui salue d'une hausse de 18% en Bourse les revenus trimestriels d'Amazon, en se fichant des problèmes plus fondamentaux que peut avoir l'entreprise. Or, ce fonctionnement a pour effet direct que les patrons, tout à la satisfaction des actionnaires, ne conçoivent pas de développement pour le futur, et foutent la pression à leurs salariés.
Pas de quoi voir pour autant, chez Hillary Clinton, un nouveau Karl Marx. Comme le souligne Vox, en s'en prenant au «quarterly capitalism», la candidate démocrate prend peu de risques. «D'un côté, c'est une critique du capitalisme financier [...] qui résonne avec les préoccupations du mouvement des travailleurs américains.». Mais de l'autre, en reprenant ce terme lancé par un manager de l'entreprise McKinsey dans un numéro du Harvard Business Review, elle est loin de lancer un «appel pour une révolution immédiate et un renversement du capitalisme». Et le site de souligner qu'Hillary Clinton est une excellente «bâtisseuse de consensus». L'esprit de synthèse...
Source : Libération