24.07.2015 - Le nouveau chef économiste du FMI, Maurice Obstfeld, est un conseiller économique d’Obama

Traditionnellement laissé à une « gouvernance » européenne – alors que la Banque mondiale échoit à un Américain – le Fonds monétaire international vient de procéder à la nomination de son nouveau chef économiste. Maurice (« Maury ») Moses Obstfeld, professeur de macro-économie, se distingue par le fait qu’il est, depuis juin 2014, le chef des macroéconomistes du Conseil des conseillers économiques de Barack Obama. C’est donc non seulement un Américain, mais un proche du pouvoir des États-Unis, supposé approuver sa politique financière et économique ou du moins de contribuer à l’inspirer qui va prendre un poste d’importance au FMI.
 

Conseiller honoraire de la Banque centrale du Japon, il pense qu’une autre politique monétaire aurait pu éviter la déflation à ce pays.
 
Sa nomination a été annoncée avec force compliments par Christine Lagarde qui l’a choisi pour remplir le poste de conseiller économique et de directeur de la recherche de cet organisme financier supranational. Il remplacera Olivier Blanchard, français, dont le départ à la retraite vient d’être annoncé. Blanchard était aux commandes depuis 2008 et a donc accompagné la crise financière. Ce Français a enseigné à Harvard et conserve sa chaire au MIT, et a conseillé les Réserves fédérales de New York et de Boston.
 

Le nouveau chef économiste du FMI n’est pas favorable au « Grexit » et prône le sauvetage sans austérité

On ne change donc pas vraiment de logique et ceux qui espéraient voir un Européen – ou plutôt, une Européenne telle la Française Hélène Rey – reprendre le poste, devront composer avec le rapport de force économique et politique, et la volonté de Christine Lagarde de voir son mandat renouvelé avec le soutien des États-Unis, tandis que les pays émergents auront une nouvelle raison de se plaindre de ne pas être représentés.
 
Maurice Obstfeld sera plus directement chargé de la crise grecque, sur laquelle il a un avis précis. Il a déjà écrit à son sujet, expliquant que l’établissement de la zone euro a eu pour effet de faciliter les prêts depuis le « noyau dur » de la zone vers la périphérie, en encourageant l’endettement de la Grèce : « Ce schéma a planté le décor pour le cercle vicieux diabolique entre les banques et les États qui a été un puissant moteur de la récente crise de la zone euro », expliquait-il en mai 2014 sur le site vox.eu. Il a eu l’occasion de dire son désaccord avec l’idée que des nations aux économies très divergentes puissent avoir une politique monétaire commune.

 

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