Le déclin des pollinisateurs pourrait augmenter la mortalité mondiale de près de 3 %, selon une étude prospective. Preuve que destins des abeilles et des humains sont liés.
CONSÉQUENCES. Le déclin global des pollinisateurs - essentiellement des abeilles et d'autres insectes - pourrait provoquer jusqu'à 1,4 million de morts supplémentaires par an, soit une augmentation de la mortalité mondiale de près de 3 %, révèle une étude publiée dans The Lancet. Cette accroissement de la mortalité résulterait de la combinaison d'une augmentation des carences en vitamine A et en vitamine B9 (contenues dans nombre de fruits et légumes), vitales pour les femmes enceintes et les enfants, et d'une incidence accrue des maladies non transmissibles comme les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et certains cancers. Tels sont donc les phénomènes que provoqueraient, par le biais de modifications alimentaires (liée à la baisse du nombre de fruits, légumes, noix et graines), un effondrement de la population des pollinisateurs. Les carences en vitamine A et vitamine B9 peuvent atteindre les yeux, ce qui peut entraîner la cécité, et provoquer des malformations du système nerveux.
71 millions de personnes carencées en vitamine A
Ces effets sur la santé toucheraient les pays développés et en développement, selon cette étude. Selon un scénario d'élimination complète des pollinisateurs, 71 millions de personnes dans les pays à faibles revenus pourraient se retrouver carencées en vitamine A, et 2,2 milliards, qui ont déjà une consommation insuffisante, verraient leurs apports se réduire encore. Pour la vitamine B9, ce sont 173 millions de personnes qui deviendraient carencées et 1,23 milliard de gens qui verraient leur consommation déficiente se détériorer encore.
Lire la suite sur Sciences & Avenir