20.07.2015 - La face cachée de la Lune est-elle au programme de la Chine ?

Johann-Dietrich Wörner, le nouveau directeur de l’Agence spatiale européenne (Esa) a relancé le vieux rêve de la colonisation de la Lune en annonçant souhaiter une station lunaire permanente comme successeur de l’ISS, idéalement installée sur la face cachée de notre satellite. Une région que vise également la Chine qui pourrait bien y récupérer des échantillons pour les retourner sur Terre. Deux paris audacieux, que l’on soit européen ou chinois, qui techniquement sont possibles. Mais verront-ils le jour ? Petite revue de l’état d’avancement de la mission chinoise de retour d’échantillons.

Une des conséquences du changement politique survenu en Chine — qui a vu le remplacement de l’équipe dirigeante composée du président Hu Jintao et du Premier ministre Wen Jiabao, par le vice-président Xi Jinping, nouveau numéro un chinois, et par Li Keqiang nommé chef du gouvernement — est que la communication autour du programme spatial se fait plus discrète qu’auparavant.

À l’exception des exploits lunaires, « les annonces majeures se font rares », nous confie Philippe Coué, le spécialiste français de la Chine spatiale que nous avons rencontré lors du dernier Salon du Bourget, en juin 2015. Cela pourrait s’expliquer par le retard pris dans le développement des nouveaux lanceurs CZ-5 et CZ-7. Il semblerait que les ingénieurs « rencontrent des difficultés dans la mise au point de la motorisation de ces deux lanceurs. À cela s’ajoute une difficulté inattendue dans le soudage d’éléments de 5 mètres de diamètre du lanceur CZ-7 ». Ces retards ont des répercussions sur d’autres programmes dont ceux liés à l’exploration robotique de la Lune et de Mars.

Le pari du retour d’échantillons lunaires

Cela étant, malgré ce ralentissement, la Chine avance et « prépare les étapes suivantes de son programme lunaire qui doit l’amener à retourner sur Terre des échantillons lunaires d’ici la fin de cette décennie, voire le début de la prochaine ». Depuis la première mission, Chang'e 1 en octobre 2007, tout le programme est bâti autour de cet objectif de sorte que « chaque mission apporte son lot de compétences nécessaires à ce retour d’échantillons ». Dernière en date : Chang'e 5, en octobre 2014, a effectué un joli aller-retour autour de la Lune et testé une capsule de rentrée atmosphérique. La sonde est toujours en orbite et utilisée pour réaliser des « manœuvres préparatoires et se familiariser avec la complexité et la contrainte du pilotage d’une mission de retour d’échantillons ».

 

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