18.07.2015 - Assassinat de Thomas Sankara : Le Président du Parlement français contre une commission d’enquête en France

 

Ceci est un communiqué de presse du Réseau « Justice pour Sankara » sur l’opposition du président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone,  à l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara

Deux membres du réseau « Justice pour Sankara justice pour l’Afrique » ont transmis à Claude Bartolone, ainsi qu’à tous les députés de l’Assemblée nationale, deux courriers, datés respectivement du 30 avril et du 5 mai 2015, l’un émanant de 25 députés du Conseil national de Transition du Burkina Faso, l’autre du chef du groupe parlementaire des organisations de la Société civile au nom des 25 députés de son groupe, demandant l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara.

 

Tout en affirmant « souhaiter que la lumière soit faite sur cette affaire », M. Claude Bartolone nous a répondu par la négative pour les raisons suivantes : « une telle commission d’enquête n’aurait aucun pouvoir pour conduire des investigations dans un autre Etat » et « la procédure judiciaire désormais ouverte au Burkina » lui semble « l’instrument juridique le plus approprié pour rechercher les responsables de cette affaire ».

 

Cette réponse amène de notre part, les commentaires suivants :

 

– Nous rappelons que les détails de l’assassinat de Lumumba ont pu être révélés en 2001 à la suite de l’ouverture d’une enquête parlementaire auprès du parlement belge, un assassinat qui ne s’est pas déroulé sur le territoire belge.

 

– Plusieurs témoignages font état d’une participation française à un complot international. C’est donc bien en France qu’il convient d’enquêter pour en vérifier la réalité, en parallèle à l’enquête ouverte au Burkina Faso.

 

– Seule l’existence d’une procédure judiciaire en France est à même, selon les règles de l’Assemblée nationale, d’empêcher une commission d’enquête parlementaire. Or, une telle procédure n’existe pas.

 

A la suite de l’exhumation des dépouilles présumées de Thomas Sankara et de ses compagnons, et de la rencontre de Mariam Sankara avec des députés de l’Assemblée nationale, de nombreux organes de la presse française ont évoqué l’éventualité d’une participation française à un complot international à l’assassinat de Thomas Sankara (voir http://thomassankara.net/spip.php?article1775 et http://thomassankara.net/spip.php?article1787).

 

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