17.07.2015 - Pour les ceuzes qui craignent le nouvel Iran de l'ère nucléaire !

(05/05/2015) Bien que l’Iran et les alliés sunnites des USA s’affrontent encore en Syrie et au Yémen, Téhéran et Washington, suite à l’accord de principe trouvé en Suisse sur le nucléaire iranien, se préparent désormais à une coopération économique étendue. Les USA finalisent la mise en œuvre de leur dispositif stratégique en Europe, en observant avec incertitude l’attitude de Berlin face à Moscou. Dans le même temps, Washington redéploie la majorité de ses forces dans le Pacifique afin de contenir la Chine.

Coopération énergétique

 

Après 36 ans d’embargo, le renversement diplomatique américain et le partage mutuel de zones d’influence respectives au Moyen-Orient offre à Téhéran les moyens d’accéder au marché mondial, tant pour ses importations que pour ses exportations.

 

Le premier atout de l’Iran au plan économique est bien sûr constitué de ses réserves considérables de gaz et de pétrole. Deuxième réserve mondiale de gaz et quatrième réserve mondiale de pétrole, Téhéran est un sérieux acteur de ce domaine. Mais l’Iran souffre d’un sous-investissement chronique dans ses infrastructures d’exploitation et de raffinage et entend nouer, à la faveur de la levée progressive des sanctions occidentales, une coopération économique poussée avec les USA, notamment dans ce secteur.

 

Une délégation américaine est d’ores et déjà attendue en Iran cette semaine pour mettre au point un vaste plan d’investissement bilatéral. Suite à l’annonce d’un accord, les grands groupes énergétiques américains, en étroite coordination avec le gouvernement US, ont reçu le feu vert pour négocier sans tarder une exploitation de ces immenses réserves (source).

 

Boeing veut rénover la flotte aérienne iranienne

 

Dans le même temps, Boeing est aussi entrée en phase de négociations avec Téhéran pour s’engager dans le partenariat américano-iranien en cours de constitution. Depuis la révolution islamique de 1979, les USA avaient interdit toute coopération dans ce domaine avec Téhéran. A présent que la normalisation des relations bilatérales est actée, l’entreprise aéronautique veut participer à la rénovation de la flotte aérienne civile du pays.

 

L’Iran, victime de l’embargo, dispose d’une flotte usagée devant être complètement rééquipée. Téhéran en ce sens a présenté à Boeing des “demandes très précises”. Marty Bentrott, vice-président du département des ventes du groupe américain, a déclaré qu’après la conclusion formelle de l’accord global entre les USA et l’Iran, “la demande devrait être très forte”. Les officiels iraniens évaluent à 400 appareils les besoins du pays sur les 10 prochaines années (source).

 

Apple, General Electrics prospectent en Iran

 

De grandes firmes comme Apple mènent déjà des études sur le marché iranien tandis que General Electrics planifie l’implantation de points de vente dans le pays (source).

 

Les besoins du pays sont considérables et, compte tenu de ses réserves énergétiques, Téhéran est largement solvable. Les USA entendent donc passer sans transition de l’embargo à la coopération globale avec la république islamique. Les Anglo-Saxons sont réputés pour leur pragmatisme et l’on en a une nouvelle fois la démonstration.

 

Victoire géopolitique iranienne

 

Il faut avouer que la méthode forte n’a pas payé. Téhéran a résisté pendant 36 ans à la volonté américaine de revanche après que les USA aient été évincés du pays. Les menaces de guerre, agitées pendant près de 15 ans – le fameux “axe du mal” de Georges W. Bush – n’ont pas eu raison de la détermination iranienne à devenir une grande puissance régionale dotée d’une autonomie énergétique totale.

 

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