16.07.2015 - L’Iran, un marché prometteur pour les entreprises françaises

Si les négociations de Vienne sur le nucléaire iranien se concluent dans les heures qui viennent, on assistera à la fin prochaine d’un embargo qui dure depuis 1996. Cette fin aiguise les appétits des entreprises étrangères qui se préparent à la nouvelle donne. La France est particulièrement bien placée, même si elle risque d’être handicapée par les positions rigides prises durant les négociations.

La France est l’une des puissances les mieux placées pour répondre à la demande iranienne : elle remplit toutes les«  cases  » nécessaires afin de satisfaire au mieux aux besoins économiques et de coopération technique de la République islamique (relations politiques stables, potentiel et volonté d’investissement, capital-sympathie). Seulement, à l’heure des convoitises, tous ses atouts ne suffiront pas à lui accorder la place qu’elle mérite si une politique offensive n’est pas mise en place de la part des acteurs politiques et économiques français.

Selon beaucoup d’économistes internationaux, un accord définitif avec Téhéran pourrait doper de deux points dès la première année, à plus de 5 %, la croissance économique de l’Iran (le produit intérieur brut (PIB) avoisine 380 milliards d’euros). Cette hausse pourrait atteindre 7 à 8 % sur les 18 mois suivants, soit un rythme comparable à celui dont ont bénéficié les «  tigres  » asiatiques au plus fort de leur boom économique, selon Ramin Rabii, directeur général de Turquoise Partners, une société d’investissement installée à Téhéran. L’industrie iranienne fonctionnerait actuellement à environ 60 à 70 % de ses capacités. Les échanges commerciaux entre l’Iran et l’Union européenne (UE), qui ont représenté 7,6 milliards d’euros l’an dernier, pourraient être multipliés par cinq d’ici mi-20181.

Les sanctions ont poussé les sociétés locales à se développer, à se spécialiser et à répondre à la demande avec un vrai savoir-faire et une vraie compétence. Il existe de véritables corps d’ingénieurs et de spécialistes capables de se déployer à l’international à travers des sociétés spécialisées (les équivalents de Technip, Halliburton ou encore GDF Suez) avec des expertises pointues (ingénierie, etc.). Tout est en place, bien structuré et relativement bien organisé selon Renaud Carvalho, managing partner chez SPTEC Advisory. Les outils sont disponibles sur le territoire, il n’est donc pas nécessaire de les importer et le personnel est opérationnel. Néanmoins, les Iraniens sont demandeurs de compétences étrangères pour moderniser leurs infrastructures vieillissantes et menacées par l’obsolescence, étant donné que beaucoup de développements restent techniquement impossibles à un niveau local. À titre d’exemple, une grande partie de la production gazière sert à la réinjection dans les puits de pétrole lorsque ces derniers doivent êtres stimulés pour maintenir le niveau de production, surtout lorsque qu’ils sont vieillissants.

 

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