09.07.2015 - Chutzpah anglo-saxonne : Washington provoque la colère d’Alger

Pour la diplomatie algérienne, visiblement agacée, le tableau dépeint par les Américains procède de “stéréotypes”, “d’appréciations partiales” et de “conclusions simplistes”.

Le rapport du département d’État sur les droits de l’Homme en Algérie, rendu public le 25 juin dernier, n’est pas du goût d’Alger. Non seulement, il ne dissimule pas son agacement d’un rapport aux conclusions “simplistes”, mais également dénie aussi aux Américains de s’ériger en juge universel des droits de l’Homme. “L'Algérie et de nombreux autres pays ont toujours considéré, à bon droit, que les documents qu'un partenaire international pourrait produire, dans le cadre de sa législation nationale, pour exprimer ses propres perceptions quant aux situations relevant de la souveraineté d'autres États, n'engagent que ledit partenaire auquel la communauté internationale est, en l'occurrence, loin de reconnaître une quelconque mission de juge universel des droits de l'Homme”, a réagi, hier, le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Comme d’ordinaire, le département d’État a épinglé l’Algérie où, selon lui, la situation des droits de l’Homme est loin d’être rose. Violences policières, impunité des forces de l’ordre, arrestation et détention arbitraire, usage de la torture, une élection présidentielle entachée de fraude en se référant aux déclarations du candidat Ali Benflis sont autant de marqueurs de la situation, selon le département de John Kerry.

Mais pour la diplomatie algérienne, ce tableau procède de “stéréotypes”, “d’appréciation partiales” et de “conclusions simplistes”. “Le document intitulé ‘Rapport sur la situation des droits de l'Homme dans le monde en 2014’, que le Département d'État américain vient de diffuser, ne fait que prolonger, voire même accentuer, en ce qui concerne l'Algérie, une inclination bureaucratique portée sur la reproduction mécanique de stéréotypes, ainsi que de références désuètes, d'appréciations partiales et de conclusions simplistes”, soutient le texte repris par l’agence officielle, APS. Alger relève même l’existence de certaines allégations jugées “monstrueuses”, comme celle qui confond lutte contre le terrorisme et privation du droit à la vie.

 

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