06.07.2015 - UK : Les enfants qui critiquent l’homosexualité à l’école déclencheront une alerte d’« extrémisme »

Les enfants qui expriment une critique contre l’homosexualité en classe pourraient déclencher les alertes d’« extrémisme » à l’aune des nouvelles directives du gouvernement britannique visant à prévenir le terrorisme islamiste. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Éducation du Royaume-Uni, Nicky Morgan. L’enfant qui qualifierait l’homosexualité de « mal » ou de « faute », alerterait ce faisant les professeurs invités à y voir un indice de « radicalisation ».

Ces directives – auxquelles s’ajoutent les très récents propos du Premier ministre David Cameron dans le Daily Telegraph assurant que la Grande-Bretagne doit être « intolérante à l’égard de l’intolérance » – évitent, bien sûr, de désigner les enfants musulmans ou issus de communautés à dominante musulmans. La discrimination est interdite, après tout. Et la police de la pensée qui s’installe à la faveur de la lutte contre le terrorisme a besoin d’effacer les frontières entre les communautés pour mieux avoir prétexte à surveiller chacun.
 

Les enseignants invités à sonner l’alerte si un enfant critique l’homosexualité

Les chrétiens conservateurs britanniques l’ont tout de suite compris, eux qui dénoncent les dangers visant n’importe quel enfant ayant reçu un enseignement traditionnel sur l’homosexualité et le comportement homosexuel dans le cadre de ces directives : les voilà tous devenus des suspects de « radicalisation » en puissance.
 
Leur crainte n’a rien d’excessif : deux écoles chrétiennes ont déjà été jugées « insuffisantes » à l’aune des exigences du test « Valeurs britanniques » mis en place par le gouvernement pour évaluer l’enseignement dans les écoles qui se doivent de promouvoir la démocratie, la tolérance et l’état de droit.
 
Mais Mme Morgan assure s’être elle-même opposée au « mariage » homosexuel, avant de changer d’avis : elle affirme aussi pratiquer sa religion chrétienne. Voilà qui ne rassure pas vraiment.
 
Un porte-parole du ministère explique quant à lui que les enseignants ont assez d’expérience pour faire la part des choses : « Les professeurs travaillent avec les jeunes en permanence et nous leur faisons confiance pour reconnaître la différence entre une jeune personne qui exprime une croyance personnelle professée en conscience et celle qui exprime des opinions intolérantes, haineuses ou extrémistes. » Ce n’est pas la religion qui fait la différence, notez bien. Le chrétien peut être visé comme le musulman, et le ministère appelle à faire confiance au gouvernement après lui avoir donné de puissants instruments de coercitions.

 

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