06.07.2015 - Pour la Russie, la Grèce a fait un "pas vers la sortie de la zone euro"

International - Dans les rues d'Athènes les partisans du "non" fêtent la victoire à l'issue d'un référendum historique en Grèce. Dans le reste de l'Europe, les réactions se multiplient.

 

En Allemagne, Sigmar Gabriel, le ministre de l’Économie a déclaré que de nouvelles négociations avec la Grèce étaient "difficilement imaginables" après ce non. Pour lui, Tsipras "a coupé les derniers ponts" entre la Grèce et l'Europe.

"Rien ne va être plus facile", a prévenu pour sa part dans un tweet le secrétaire d’État allemand Michael Roth, premier membre du gouvernement à réagir. "Ceux qui ce soir se réjouissent n'ont pas compris à quel point la situation est grave", a commenté M. Roth, social-démocrate et secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères, en charge notamment des relations franco-allemandes. "Rien ne va être plus facile, surtout pas pour les Grecs", poursuit son message.

Pour Charles Michel, "la balle est dans le camp du gouvernement grec"

Le Premier ministre Charles Michel a exprimé son "respect pour les résultats du référendum". "J'exprime mon respect pour les résultats du référendum grec, mais je note qu'il y a en même temps 18 autres démocraties dans la zone euro", indique Charles Michel. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a réussi ce qui est "un coup politique en Grèce" mais "probablement un mauvais coup pour l'avenir de l'Europe", a commenté dimanche soir M. Michel.

"Il appartient au gouvernement grec et à Alexis Tsipras de mettre enfin leurs cartes sur la table", souligne le Premier ministre. "La balle est dans son camp, il devra venir avec des propositions concrètes pour redresser la situation économique et sociale en Grèce et indiquer aussi comment il entrevoit" les relations entre la Grèce et les autres pays de la zone euro.

 

Le Premier ministre a fait une demande formelle au président du Conseil européen Donald Tusk pour organiser au plus vite un sommet de la zone euro, qui devra être précédé d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Pour la Russie, "un pas vers la sortie de la zone euro"

Pour la Russie, la Grèce a fait un "pas vers la sortie de la zone euro". "On ne peut pas ne pas comprendre" qu'il s'agit d'un "pas vers la sortie de la zone euro", a déclaré Alexeï Likhatchev, un vice-ministre russe de l’Économie cité par l'agence officielle TASS, tout en précisant qu'il était prématuré de dire que la Grèce "irait jusqu'au bout du chemin".

"Une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro serait une sorte de thérapie de choc pour l'Union européenne", a-t-il indiqué, ajoutant s'attendre à ce que l'"euro chute dans un premier temps face au dollar, mais pas de manière catastrophique". "Si l'UE en tire de bonnes conclusions (...), cela aboutira à un certain assainissement" budgétaire dans la zone euro, et "la monnaie européenne remontera", a affirmé M. Likhatchev.

En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, d'autres pays pourraient aussi suivre son exemple ce qui aboutirait à des "conséquences irréparables pour l'UE (...) et pour l'euro, la deuxième devise internationale" après le dollar, selon le vice-ministre russe. "C'est peu probable, mais théoriquement possible", a-t-il souligné.

 

Source : La Libre Belgique

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