04.07.2015 - Péladeau s'en prend à Power Corporation

(Québec) Les médias qui appartiennent à Power Corporation devraient mentionner les intérêts de leur propriétaire dans les différents dossiers qui font la manchette, dénonce Pierre Karl Péladeau.

Le chef de l'opposition et actionnaire de contrôle de Québecor invite sur sa page Facebook «certains médias qui semblent s'intéresser à [sa] situation de manière microscopique» à «regarder un peu dans leur propre cour». Il a décliné toute demande d'entrevue à ce sujet.

Après avoir pris la défense de sa fiancée Julie Snyder, privée de crédits d'impôt, toujours sur Facebook, le chef du Parti québécois a fait une sortie sur la cimenterie McInnis de Port-Daniel-Gascon dans un texte intitulé «Conflit d'intérêts», jeudi.

Il fait référence à un article de La Presse, propriété de Power Corporation et de la famille Desmarais, publié le 26 juin. Il y est question des crédits d'émission de gaz à effet de serre (GES) dont l'entreprise bénéficiera gratuitement en raison de la performance de ses procédés énergétiques. Même si elle risque de devenir la plus grande source de GES au Québec en raison de sa grande production, le procédé moins polluant de ciment McInnis lui vaudrait une grande partie de ses «permis de polluer» sans frais, peut-on lire.

Sans attaquer le contenu de l'article de La Presse, le chef péquiste juge qu'il aurait mieux valu souligner que Power Corporation a des intérêts dans l'un des concurrents du projet gaspésien, Lafarge. «Il faut dire que l'empire Desmarais est tentaculaire tant et si bien que les mises en garde pourraient être extrêmement nombreuses si les standards journalistiques auxquels ils se réfèrent devaient être rigoureusement appliqués», écrit M. Péladeau. Le chef de l'opposition propose différents liens Internet pour obtenir plus d'information sur les «tentacules de Power Corporation».

«Est-il légitime de se demander si les collaborateurs des médias détenus par Power Corporation du Canada ne sont pas en conflit d'intérêts permanent alors que l'information devrait être libre de toute influence, ce qui n'est manifestement pas le cas», poursuit M. Péladeau.

Le chef du Parti québécois a refusé de répondre aux questions que suscite son intervention. Par exemple, il n'a pas été possible de savoir dans quelle mesure il juge que les médias qu'il possède devraient s'astreindre au même exercice lorsqu'ils traitent des intérêts corporatifs de Québecor.

 

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