03.07.2015 - Et si la Nouvelle Route de la Soie apportait la richesse au monde ? [1/3]

On l’avait découverte dans le Livre des Merveilles de Marco Polo… Depuis, la Route de la Soie fait partie de ces mythes qui accompagnent l’Histoire du monde. Aujourd’hui, les anciennes cités de Samarcande, Bakou, Tachkent et Boukhara enflamment à nouveau l’imagination.

La Chine vient de lancer le projet de développement et de construction le plus ambitieux, le plus fou jamais entrepris : la Nouvelle Route de la Soie. Ce projet vise rien moins qu’une révolution radicale de l’économie mondiale. Il est d’ailleurs ressenti comme une déclaration de guerre dans la lutte pour la domination de l’Eurasie.

Tout part de cette vision de recréer la Route de la Soie, comme un corridor économique et commercial moderne, qui irait de Shanghai à Berlin. La Route traversera la Chine, la Mongolie, la Russie, la Biélorussie, la Pologne et l’Allemagne, s’étendant sur environ 13 000 kilomètres, créant ainsi une zone économique qui couvrira le tiers de la circonférence de la Terre.

Il est prévu de tracer des voies ferrées à grande vitesse, des routes et des autoroutes, un réseau électrique et un réseau de fibre optique. On financera le développement des villes et des ports situés le long de la Route.

La Route maritime de la Soie, quant à elle, sera le pendant indispensable de ce projet sur mer. Tout aussi ambitieux que le volet terrestre [on l’appelle aussi la Ceinture, NdT], reliera la Chine au golfe Persique et à la Méditerranée via l’océan Indien.

Une fois terminée, tout comme l’ancienne Route, cette voie reliera entre eux trois continents : l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Tous ces projets d’infrastructure vont créer la plus grande zone économique mondiale, avec une population de 4,4 milliards d’habitants et une production annuelle de $21 000 Mds.

Le financement, une arme politique 

C’est M. Xi Jinping, le Président chinois, qui a annoncé lui-même cette idée de Nouvelle Route de la Soie en 2013. L’année suivante, M. Xi a lancé officiellement  la Banque internationale des infrastructures de l’Asie (AIIB), y apportant les premiers fonds : $47 Mds.

La Chine a invité la communauté internationale à jouer un rôle important comme actionnaire de cette banque et partenaire du projet. On attend des fonds privés et des investissements de groupes publics, des fonds internationaux, y compris ceux de la Banque mondiale.

Quelque 58 pays se sont déjà engagés à rejoindre la banque, et notamment presque tous les pays européens, en plus des pays directement traversés par la Route. Il y a 12 membres de l’Otan parmi les États fondateurs (Grande-Bretagne, France, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Luxembourg, Danemark, Islande, Espagne, Portugal, Pologne et Norvège), et également trois alliés importants des États-Unis sur la façade du Pacifique (Australie, Corée du Sud et Nouvelle-Zélande).

 

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