12.06.2015 - Les libéraux disent finalement oui au tchador

Une fonctionnaire pourra servir le public couverte d'un tchador, un policier être coiffé d'un turban et un juge se présenter en cour avec sa kippa, en vertu du projet de loi 62 déposé mercredi par la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée.

Québec renonce donc officiellement à interdire le port de signes religieux, même pour les personnes en position d'autorité ayant un pouvoir contraignant, comme les juges, les gardiens de prison, les policiers et les agents de la paix.

En ce sens, le gouvernement Couillard tourne le dos au rapport Bouchard-Taylor.

Seule restriction : les services publics devront être fournis et reçus à visage découvert, pour des raisons de sécurité et de communication.

En clair, cela exclut la possibilité pour les employées de l'État de porter la burqa (voile intégral qui recouvre tout le corps) ou le niqab (voile intégral qui recouvre tout le corps, comportant une fente pour les yeux).

Mais le tchador (voile intégral qui laisse voir l'ovale du visage) pourra être porté par une fonctionnaire, une éducatrice en garderie, une enseignante, voire une ministre, en toute légalité.

Couillard dit finalement oui au tchador

Dans l'opposition, le premier ministre Philippe Couillard s'était pourtant engagé, le 21 janvier 2014, à interdire le tchador dans tout l'appareil de l'État s'il formait le prochain gouvernement.

Il qualifiait alors le tchador de symbole « d'oppression de la femme, et d'exclusion, et de retrait social, qui nous apparaît incompatible avec l'exercice des services publics ».

Le discours libéral a changé depuis. « Ce n'est pas un projet de loi qui légifère sur les vêtements », a dit mercredi la ministre Vallée, en point de presse, pour expliquer la volte-face.

 

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