Avec près de 40 000 expatriés, les Chinois forment la première communauté étrangère d'Algérie, loin devant les Français, les Turcs ou les Syriens. En 2014, les autorités algériennes ont délivré 24 000 visas à des ressortissants chinois, dont 90 % de visas d'affaires.
Le premier fournisseur de l'Algérie
La Chine a détrôné la France avec 6,7 milliards d'euros en 2014. Depuis 1999, les groupes chinois ont raflé pour plus de 17 milliards d'euros de projets. 790 entreprises ont décroché des marchés dans de multiples domaines: autoroutes, barrages hydrauliques, hôpitaux, transport ferroviaire, écoles, logements, hôtels... Aucun secteur ne leur échappe. Pour 1,2 milliard d'euros, même la grande mosquée d'Alger a été confiée à ces "communistes athées", comme le maugréent les islamistes.
Le savoir-faire, la discipline ou la célérité dans la livraison des projets n'expliquent pas tout. Le bakchich compte aussi. L'exemple le plus marquant est celui de l'autoroute est-ouest, "projet du siècle" de 10 milliards d'euros dont la réalisation a été en partie confiée au consortium Citic-CRCC (China Railway Construction Corporation). À l'issue d'un procès qui s'est achevé début mai à Alger, celui-ci a été condamné à une amende de 5 millions de dinars (45 000 euros) pour corruption.
Une cohabitation difficile
La cohabitation entre deux communautés de culture, de langue et de mode de vie différents peut parfois virer à l'affrontement. Ce fut le cas en août 2009, quand des rixes ont opposé des habitants de la banlieue est d'Alger, à des commerçants chinois qui s'étaient installés dans le quartier. Beaucoup de Chinois sont escortés lorsqu’ils sortent de leurs entreprises, notamment lorsqu’ils se rendent dans les centres commerciaux.
En Algérie, la population n’aime pas les immigrés !
Source : Metamag