L’Union européenne (UE) a réactivé son projet anti-israélien d’étiquetage des produits issus de Judée-Samarie. Des lignes directrices aux États membres de l’UE doivent être édictées dans un avenir proche, a rapporté mardi l’Associated Press.
Mi-avril, l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Liberman avait accusé l’UE de vouloir discriminer les produits juifs de Judée-Samarie, comme les mesures prises par les nazis contre les commerces juifs.
La France et quinze pays de de l’Union européenne ont écrit à la Haute Représentante de l’UE pour la politique étrangère, Federica Mogherini, pour lui demander d’accélérer la mise en place d’un étiquetage des produits fabriqués dans les localités juives de Judée-Samarie.
Parmi les pays signataires de la lettre figurent la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Belgique et la Suède. L’Allemagne s’est désolidarisée de l’initiative.
Une telle mesure n’existe pas pour d’autres États qui occupent des territoires ou qui ne respectent pas les droits de l’homme.
Le terme de Judée-Samarie était utilisé par la communauté internationale jusqu’à l’occupation jordanienne de ce territoire en 1946. L’ONU elle-même a utilisé ce terme dans le texte de la résolution 181 de novembre 1947 pour désigner précisément dans sa partie 2, les frontières des deux États, arabe et juif, à créer par le partage de la Palestine mandataire.
Dans le but de de supprimer tout lien entre le peuple juif avec cette région, la communauté internationale a substitué le terme Judée-Samarie par celui de Cisjordanie, alors même que la Jordanie a renoncé à ce territoire en 1988.
Source : Le Monde Juif