06.05.2015 - Attentats de Paris : le rôle de la France dans l’explosion du djihadisme sur le territoire national et au Proche-Orient

Le Monde a récemment accusé la DGSI d'avoir "réécrit l'histoire" des attentats de Paris de janvier dernier. Mais le quotidien de référence n'apporte que fort peu d'informations sur cette "réécriture", l'essentiel ayant déjà été annoncé par Alain Bauer lors d'uneconférence organisée le 8 février 2015. Le grand maître de la criminologie d'État y comparait à plusieurs reprises l'affaire des attentats de Paris à l'affaire Merah, présentant ce dernier comme un informateur des services français. Se dirige-t-on vers une affaire Merah bis ? 
 
Il n'y a aujourd'hui plus aucun doute sur le fait que, dans l’affaire Charlie Hebdo, la DGSI, comme dans l'affaire Merah, cherche à dissimuler des erreurs dont on ignore la teneur exacte. Ces erreurs se limitent-elles au défaut de surveillance des frères Kouachi, comme le clament la grande presse et les autorités ? Nous ne le pensons pas. Après enquête, nous sommes en effet en droit de nous dire que les auteurs des attentats de Paris ont bénéficié de la mansuétude plus qu’étrange des services de police et de renseignement français.
 
Nous avons essayé de déterminer les motifs politiques qui pourraient justifier une telle indulgence. Notre enquête porte sur la longue aventure d'une filière et ses ramificationsvia l'Irak, la Syrie, la Libye, la Tunisie et enfin la France, devenue une plaque tournante de l'internationale djihadiste.
Au moins trois des Français cités dans l'affaire des attentats de Paris ont un point commun : ils étaient dans le business du textile, une activité connue depuis le démantèlement de la filière irakienne du XIXe arrondissement de Paris en 2005 pour être un moyen de financement du djihadisme. Parmi ces Français, Boubaker El Hakim etAmar Ramdani ont de surcroît entretenu des relations mystérieuses avec les services de police.
 
Quant à Saïd Kouachi, le démantèlement de son trafic clandestin de vêtements programmé par la DNRED (Direction Nationale des Renseignement et des Enquêtes Douanières) a été entravé par la DGSI.  
BFM TV a fait le "buzz" en diffusant un entretien téléphonique avec son frère Chérif, enregistré lorsque les deux frères s'étaient barricadés dans l'imprimerie de Dammartin-en-Goële, mais l'intégralité de l'enregistrement audio n'a jamais été diffusé. Paris Match a révélé que d'autres rédactions avaient pu s’entretenir avec les frères Kouachi en appelant l'imprimerie ; toutefois rien n'a filtré, pour le moment, sur le contenu desdits entretiens.
 
À BFM TV, Chérif a toutefois déclaré : "Les services secrets, t'inquiète pas, je les connais... J'ai su comment bien faire les choses". Que voulait-il dire exactement ? Il est impossible de le déterminer avec certitude. On doit néanmoins se rappeler que Mohamed Merah avait tenu des propos similaires avant que l'on apprenne qu'il était en réalité un indic de la DRRI (Direction régionale du renseignement intérieur) de Toulouse, ainsi que l'a révéléLe Point. Son agent traitant, Hassan, avait beau faire remonter à la centrale de Levallois-Perret ses doutes sur les prétendus voyages touristiques de Merah au Waziristan et en Israël, ce fut en vain : aucune mécanique policière ne fut déclenchée pour mettre un frein aux activités louches d'un homme qui se préparait à importer la terreur djihadiste en France.
 
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