04.05.2015 - Des Juifs rejoignent le bataillon nazi « Azov »

 

Les dirigeants de la Conférence Juive d’Ukraine oublient les leçons de l’histoire.

Le vice-président de la Conférence Juive d’Ukraine Yosif Zisels a annoncé que des Juifs rejoignent le bataillon néonazi « Azov », réputé comme la formation militaire la plus cruelle dans l’actuelle Ukraine. Selon les propos de Zisels, c’est maintenant que les Juifs d’Ukraine prennent conscience de leur ‘judaité ukrainiennne’.

‘’Les Juifs d’Ukraine ont pris une part très importante dans les évènements de Maïdan. Seuls les Tatars de Crimée ont été plus actifs. Et les Ukrainiens ont apprécié cela, comme l’indique la dernière enquête sociologique, que cette dernière année l’attitude envers les Juifs et les Tatars s’est fortement améliorée.’’ a expliqué Zisels.

‘’Nous ne calculons pas combien de Juifs étaient actifs sur le Maïdan, mais nous savons que beaucoup d’entre eux se sont rendus au front. Le plus paradoxal est que beaucoup d’entre eux combattent dans le bataillon Azov, aux côtés des nationalistes radicaux. En outre, à leurs côtés combattent à l’est des gars titulaires de passeports israéliens. Ce sont des volontaires qui instruisent nos soldats. Israël combat depuis presque 100 ans, et l’expérience est ce qu’il y a de plus précieux qu’il puisse transmettre.’’ souligne Zisels.

Selon les experts, Zisels fut de nombreuses années partisan de l’idéologie banderiste. Déjà en 1978, il fut arrêté et condamné à 3 ans de camp, pour « propagande mensongère qui dénigre la construction sociale soviétique ». En 1984 il fut à nouveau condamné à 3ans de camp à régime sévère.

« Les traitres finiront dans les chambre à gaz »

Le politicien et publiciste israélo-russe Avigdor Eskin a exposé à « Planète russe » que Yosif Zisels est connu depuis longtemps pour ses positions extrémistes, et que pour ce fait, à l’époque soviétique, il fut envoyé deux fois en camp pour propagation de littérature banderiste.

« Personne ne lui a octroyé le droit de s’exprimer au nom de toute la population juive d’Ukraine. Il s’agit d’un personnage qui depuis de nombreuses années diffuse la haine. Zisels dispose d’un certain poids en Europe et aux Etats-Unis, et d’un appui du Département d’Etat US. Il a eu l’opportunité de s’immiscer dans l’élite politique de Kiev, et maintenant il est vice-président de la ‘Conférence juive’. Mais il faut bien comprendre que ses déclarations ne reflètent en aucune manière la position du gouvernement d’Israël. Quoi qu’il dise actuellement, de plus en plus de gens commencent à comprendre en Ukraine la criminalité du mouvement banderiste » poursuit Eskin.

L’expert est convaincu de ce qu’une part infime des Juifs ira remplir les rangs de ce bataillon ‘Azov’, ou de quelque formation néonazie. Et de même, que ceux qui ont oublié les leçons de la seconde guerre mondiale finiront dans des chambres à gaz et les horreurs des camps de concentration.

« Il est clair que les bataillons d’attaque seront de plus en plus cruels et meurtriers, et que cela va s’amplifier entre autres envers des civils. Nous comprenons parfaitement à qui nous avons affaire, leurs héros furent des meurtriers de masses, des violeurs. Stepan Bandera était l’idéologue des meurtres de masses, mais Roman Shukhevitch en était l’exécutant. C’est pourquoi penser qu’ils s’interrompront est idiot et même criminel. Pour ce qui concerne les Juifs qui actuellement soutiennent la junte nazie, cela finira très mal pour eux. L’histoire a montré ce qu’il advient des collaborateurs et des traitres. C’est l’archétype de ces kapos de la seconde guerre mondiale, qui ont trahi le peuple juif et leurs compatriotes russophones » explique Eskin.

La svastika et le mode de vie juif sont incompatibles.

Le vice-président du congrès des communautés religieuses juives de Russie (en russe KEPOOP) le rabbin Zinovii Kogan considère que ce chaos est dû à l’effondrement des fondements traditionnels et que sont apparues les conditions favorables à la résurgence d’un véritable nazisme. Selon les propos de Kogan, deux forces se battent actuellement, l’armée des ombres et celle de la lumière. L’armée des ombres, c’est Babi Yar, lorsque l’on balançait des grenades sur des innocents, les inhumant ainsi en couches superposées .

« Lorsque à Odessa on a coincé des gens pour les brûler dans la maison des syndicats, on a compris immédiatement que l’on avait affaire aux forces du mal. Cela m’a rappelé mes grands-parents qui furent brulés vifs en Belarus, et aujourd’hui se répètent des évènements vieux de 70 ans. Nous tendrons fraternellement la main pour venir en aide, mais uniquement à ceux qui combattent la peste brune » poursuit Kogan.

 

Le rabbin de la synagogue moscovite Isaac Kogan considère que pour ceux qui soutiennent les néonazis, doit intervenir la ‘révélation’, sachant combien c’est absurde et contraire à tous les principes.

« La svastika et le mode de vie juif sont incompatibles, souligne le rabbin Kogan. Ce que je vois en Ukraine, des svastikas sur les galons des bataillons est en soi incompatible avec l’Ukraine future. »

Un des crimes les plus abominables envers les Juifs fut commis justement à Kiev. Nous rappellerons que chaque année à la fin de septembre, début octobre, dans le monde, on commémore le crime nazi de Babi Yar, à Kiev. Les 29 et 30 septembre 1941, le bataillon d’élite allemand et la police auxiliaire ukrainienne ont fusillé 33.771 personnes. Les exécutions de Juifs se sont poursuivies ainsi les 1, 2, 8 et 11 octobre 1941.

L’armée nazie de Kolomoïski.

Le bataillon ‘’Aidar’’ et quelques autres formations de combat ukrainiennes, que l’on soupçonne d’avoir fusillé des civils dans l’est ukrainien, ont été financés par le célèbre oligarque Igor Kolomoïski. L’homme d’affaire est entré en 1998 dans le conseil de direction de la communauté juive de Dniepropetrovsk. En 2008, il fut président du conseil pan-ukrainien juif d’Ukraine, soit « l’Union des communautés juives d’Ukraine ». A Dniepropetrovsk, il a construit le centre communautaire juif le plus grand au monde, baptisé ‘’Menora’’, puis il a financé la reconstruction du tunnel le long du mur des lamentations et la réhabilitation de la synagogue historique ‘’Hurva’’ à Jérusalem.

Comment tout cela se conjugue avec la création de bataillons d’attaque composés de néonazis et de sympathisants d’Hitler, cela reste une énigme. Les témoins de la tragédie d’Odessa, où furent brulées vives une cinquantaine de personnes par des activistes de Pravy sektor, sont convaincus de ce que Igor Kolomoïski se tient derrière cette exécution massive. Le chef de l’association ukrainienne « Fournisseurs de l’Union douanière » Oleg Noginsky raconte à propos de ces évènements :

« Je crois franchement qu’il est devenu fou. Cela dit il se confirme totalement qu’à Odessa, c’est lui qui a recruté les gars. Tous. En vue de placer Palitsu au poste de gouverneur. Mais la situation a échappé à leur contrôle. L’idée était de les battre comme plâtre, qu’on les emmène en clinique et que l’on détruise ce camp . » explique Noginsky.

Avigdor Eskin, qui a initié en Israël une pétition d’autorités  religieuses en vue de faire exclure Kolomoïski des organisations juives, considère qu’il faut faire juger ceux qui en Ukraine ont qualifié de ‘héros’ ceux qui ont exécuté des Juifs.

Le vice-président du congrès des communautés religieuses juives de Russie le rabbin Zinovii Kogan considère qu’il est inacceptable de citer Kolomoïski comme membre de la communauté juive :

« Dans chaque famille il peut y avoir un monstre, expose le rabbin, nous avons nos crapules, comme dans toute autre peuple. Kolomoïski représente ce segment. Il me semble que le problème réside dans sa cupidité et son opportunisme. »

Source : reseauinternational.net

 

 

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