30.04.2015 - Des soldats français accusés de viols sur des enfants

"Affamés et sans abri", des enfants âgés de 7 à 9 ans de Bangui (Centrafrique) auraient été violés par des soldats français. Un rapport confidentiel, sur lequel The Guardian a mis la main, a entraîné la suspension d'un membre de l'ONU qui l'avait remis aux autorités françaises. 

The Guardian a pu lire ce rapport confidentiel de l'ONU. On y parle de "viols" et "sodomies" sur des très jeunes enfants. Ils auraient été commis dans le centre d'accueil à Bangui, en Centrafrique, qui accueillait les réfugiés qui fuyaient les zones de conflit.

Abusés contre de la nourriture
Détail sordide: les soldats français auraient "échangé" ces services contre de la nourriture. Cité par Le Soir, le quotidien The Guardian a raconté l'horreur en révélant les témoignages des enfants auprès de l'ONU et l'UNICEF. Les faits remontent à la période décembre 2014-juin 2014. 

"Les enfants ont pu fournir une bonne description des soldats impliqués", selon le Guardian, repris par Le Soir. "Un garçon de 11 ans a dit avoir été abusé alors qu'il était sorti à la recherche de nourriture. Un autre, de neuf ans, a décrit une agression sexuelle avec l'un de ses amis par deux soldats français au camp de déplacés, alors qu'ils étaient venus à un checkpoint pour trouver quelque chose à manger."

Anders Kompass, un haut responsable de l'ONU, a été suspendu il y a quelques jours. Selon The Guardian, il aurait transmis le rapport confidentiel aux autorités françaises. Son but était de les impliquer car l'ONU se montre incapable de stopper ce fléau. Les autorités françaises auraient désormais lancé une enquête.

L'ONU confirme

L'ONU a confirmé mercredi avoir mené au printemps 2014 une enquête sur des "accusations graves d'exploitation sexuelle et d'abus commis sur des enfants par des militaires français" en République centrafricaine avant le déploiement de sa mission dans ce pays (Minusca).

Selon le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq, un responsable de l'ONU a été suspendu pour avoir transmis en juillet 2014 les résultats de cette enquête aux autorités françaises au mépris des procédures.

Il a expliqué que le rapport transmis officieusement à Paris par ce responsable, sans en référer à sa hiérarchie, n'était pas expurgé des noms des victimes, témoins et enquêteurs, ce qui pouvait "mettre en danger" ceux-ci.

Le responsable en question, dont l'ONU ne donne pas l'identité, a donc été placé "en congé administratif avec plein salaire", en attendant les conclusions d'une enquête interne sur "ce grave manquement aux procédures" en vigueur. "Notre conclusion préliminaire est qu'une telle conduite ne peut pas être considérée comme celle d'un lanceur d'alerte", a souligné le porte-parole.

La Minusca ne s'est déployée qu'en septembre 2014 en RCA donc cette affaire concerne des militaires français de l'opération Sangaris qui opéraient alors à Bangui, ont souligné des responsables onusiens. L'enquête a été menée sur place par le Bureau des droits de l'homme de l'ONU à Bangui.

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