29.04.2015 - La pauvreté et l'aide sociale ne sont pas des choix : le ministre Hamad doit soutenir et non pas punir

MONTRÉAL, le 27 avril 2015 /CNW Telbec/ - Plusieurs groupes sociaux dont le Front commun des personnes assistées sociales du Québec, dénoncent l'attaque aux droits humains que constitue le nouveau programme « Objectif emploi ».  En effet,  en plus des coupures à l'aide sociale annoncées au dernier budget qui sont inacceptables, cette mesure vient changer la mission première de l'aide de dernier recours, soit de porter assistance aux personnes en situation de précarité socio-économique. 

Pour avoir accès à une aide de dernier recours, le programme Objectif emploi veut obliger tous les nouveaux demandeurs à suivre une mesure d'employabilité. Il s'agit là d'un changement radical alors que l'aide sociale ne sera plus considérée comme un droit humain, mais un privilège soumis à des conditions. « C'est illogique et arbitraire d'obliger des personnes à faire des mesures vers l'emploi alors qu'elles se trouvent en situation de détresse psychologique et de grande précarité », s'indigne Denis Chicoine du Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec.

Le ministre a affirmé que cette obligation de participer à ce nouveau programme ne s'appliquerait pas aux personnes ayant des contraintes sévères à l'emploi. Toutefois, il omet de préciser que son ministère refuse de reconnaître de nombreuses conditions (incapacités physiques et médicales, difficultés majeures face à l'écrit, sous-scolarisation etc.) comme étant de telles contraintes. « Par exemple, présentement, les femmes qui ont un cancer du sein ne sont pas considérées comme ayant une contrainte sévère à l'emploi. Ces femmes seront-elles punies si elles ne peuvent participer aux formations du ministre pendant  la chimiothérapie ? », se questionne Yann Tremblay-Marcotte du Front commun des personnes assistées sociales du Québec.

Le caractère obligatoire de ce programme serait catastrophique pour de nombreuses personnes alors que le ministère laisse planer la menace de couper le chèque des personnes qui ne se conformeront pas à l'obligation d'y participer. « Nous souhaitons rappeler au ministre qu'avec la prestation de base de 616 $ par mois, les personnes assistées sociales sont en mode survie. Ce montant ne couvre même pas les besoins de base, surtout considérant la cherté des loyers », s'indigne François Saillant du Front d'action populaire en réaménagement urbain.

 

Lire la suite sur CNW

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir