19.04.2015 - En 2050, la baise pour procréer n'existera plus

La séparation du sexe et de la reproduction, c’est pour bientôt ? 2050, répond l’un des pères de la pilule contraceptive.

En 2050, à la question “Comment on fait les bébés ?”, les adultes répondront : “Tu vois petit, on sort les graines du congélo, on les mélange dans une grande cuve et une fois qu’on a bien touillé, on range tout ça dans la dame pour neuf mois.” Rien de cochon là dedans. Il y a fort à parier que, zizi et zézette ayant disparu du tableau, la question aura perdu son attrait subversif.

 

Procréation sans sexe et sexe sans procréation

Eh oui, dans les pays occidentaux en 2050, la procréation se fera sans sexe, et le sexe sans procréation. C’est en tout cas ce que prédisait le professeur Carl Djerassi, l’un des chimistes à l’origine de la pilule contraceptive, disparu en janvier dernier. D’après lui, la technologie reproductive sera suffisamment pointue, banale et peu coûteuse pour que tous les bébés soient conçus par fécondation in vitro (FIV) et que chacun fasse congeler œufs et sperme. Dans 35 ans, donc, Djerassi imagine que sa glorieuse invention sera devenue obsolète au profit de la “stérilisation pour tous”. En avant, donc la baise pour le plaisir : 2050 marquera l’avènement du  “sexe récréatif”, comme l’appelle le chimiste.

On crie hallelujah et on se met tout nu en attendant 2050 ? Pas si vite. En France, “l’autoconservation” de sperme est soumise à autorisation médicale et congeler ses ovocytes pour “raisons sociétales” (l’expression savante pour dire : mettre de côté pour plus tard) est interdit. On ne sait donc pas très bien de quelle ampleur est la demande, mais la hausse des taux d’infertilité laisse à penser que l’on se dirige tout droit vers une réalisation de la prophétie de Carl Djerassi.

 

Une solution à la baisse du taux de fertilité 

Ces vingt dernières années, les spermatozoïdes des Français ont perdu 2 % des effectifs de leurs troupes chaque année ; le nombre de couples faisant face à des problèmes d’infertilité est passé de 8,5 % en 1992 à 15,7 % aujourd’hui. Alors que pour les femmes, l’âge du premier enfant est passé de 26 ans dans les années 70 à 30,3 ans aujourd’hui, le taux de fertilité fond comme neige avec les années.

 

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