En décidant d’honorer le contrat conclu en 2007 avec l’Iran, portant sur la vente de systèmes de défense sol-air S-300, la Russie rappelle qu’elle est un acteur clé sur la scène internationale.
Sur le plan diplomatique, cette vente, survenant dans la foulée des fructueuses négociations de Lausanne sur le programme nucléaire iranien, s'apparente à un essai transformé.
Non seulement chacun reconnaît que la Russie a joué un rôle crucial pour amener Téhéran à faire des concessions, mais Vladimir Poutine a aussitôt profité de ce succès pour s'engouffrer dans la brèche, sans attendre la signature d'un accord définitif avec l'Iran, prévue fin juin si les discussions se poursuivent sur de bonnes bases. En débloquant le contrat suspendu par Dmitri Medvedev en 2010 sous la pression des « Occidentaux », le Président russe signifie que le temps des concessions à ces derniers est passé. C'était relativement prévisible. Compte tenu des sanctions américaines et européennes visant la Russie, c'est une réponse du berger à la bergère. Une manière de démontrer que si la Russie reçoit des coups sur le terrain économique, elle est en mesure de riposter en perturbant les orientations politico-stratégiques américaines.
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