20.08.2014 - Israël, Etat-voyou modèle

« Je ne connais pas d’animaux qui soient aussi cruels que les Israéliens-pas même les crocodiles. Ils bombardent les écoles, les hôpitaux, les camps de refugiés, les orphelinats, les magasins de distribution de nourriture gérés par l’ONU, les unités de pompage d’eau, les stations électriques, les ambulances, les enfants qui jouent sur les plages. Ils assiègent des millions de gens ; ils tirent sur les enfants qui vont à l’école. Ils kidnappent des enfants et prélèvent leurs organes. Ils injectent avec des agents pathogènes les prisonniers, avant de les libérer. Ils assassinent à partir de la terre, de la mer et du ciel. Et, pire encore, ils calomnient leurs victimes sans défense en les traitant de terroristes. » (David Attenborough, 21 Juillet 2014)

La diplomatie du « chuchotement, » qui se couvre du pré-texte du secret, est, en fait, rien d’autre que le refus de choisir son camp, face à une crise, dans laquelle se déploie une barbarie si extrême qu’on ne peut lui trouver de qualification adéquate. Dans ce cas, le silence est de plomb et tue, et la parole est de diamant, encore plus dur que le « Roc Dur, » nom donné par l’IDF à la campagne actuelle de représailles contre le peuple palestinien.

Pourquoi donc une diplomatie secrète face à une crise aux données connues ?

Cette voie diplomatique, fondée sur la dissimulation et le double langage, est d’autant plus difficile à comprendre comme à justifier, que d’autres pays ont pris, par la voie de leurs plus hauts responsables, une position, claire, nette et sans ambigüité, en faveur de l’agresseur, dont la cruauté est décrite avec sobriété dans les paroles, citées plus haut, de Sir David Attenborough, l’un des cent hommes les plus célèbre de la Grande-Bretagne.

Certains de ces pays ont même joint l’acte à la parole, afin que nul ne se fasse de doute sur le parti qu’ils soutiennent ; ils ont mobilisé les médias publics qu’ils contrôlent, mettent, dans cette période de crise budgétaire et d’alourdissement de la dette publique, la main à la poche, et ouvrent leur arsenal pour que l’agresseur ne manque ni de munitions, ni d’armement nécessaires pour la poursuite de son massacre en direct.

Un monde gouverné par des normes, fondées sur des principes universels ?

Pourtant, le droit, la justice et l’humanité sont du côté du peuple martyr palestinien. Les valeurs occidentales, tant chantées, auraient dû conduire les pays qui se veulent les parangons des vertus humaines, à condamner cette étape d’un génocide proclamé et planifié dés la naissance de l’idéologie sioniste, à la fin du XIXème siècle.

Et, pourtant, ces pays proclament haut et fort que les relations internationales doivent être fondées sur des normes reflétant les valeurs morales, principes universels qu’ils veulent faire adopter au monde entier, et dont ils considèrent qu’ils en sont les gardiens et les garants.

Ils ont même développé une série de critères qui permettraient, selon leur propre vision de ce que doit être le comportement des états membres de « la communauté » internationale, pour qu’ils méritent de continuer à en faire partie. Ils ont même été à soumettre les états « récalcitrants » à des punitions les écartant des bénéfices de la participation, de plein droit, à la gestion des affaires internationales et aux activités économiques, culturelles, financières et autres qu’elles facilitent.

On a l’exemple, encore actuel, des conséquences du refus d’obéir à ces normes, de la part d’une des grandes puissances atomiques, sur laquelle se sont abattues des mesures la mettant pratiquement en état de siège international.

Normes ou vulgaires casus belli ?

On aurait pensé, probablement, naïvement, que la sanction internationale doit être ajustée à la gravité du crime, que celui qui tue volontairement et en toute connaissance, deux mille personnes, hommes, femmes, enfants, bébés et nouveaux nés soit frappé d’une sanction plus forte que celui qui en tue, par accident, 258, et que le criminel, à la fois récidiviste,-circonstance aggravante dans tous les codes pénaux du monde, sans remord, et aux multiples effractions aux lois des nations, reçoive une punition encore plus forte que celui qui se trouve engagé dans un bras de fer avec les autres grands du monde, pour un simple accident de tir, qui, cependant, a causé des pertes humaines que n’on ne peut que déplorer, mais pertes bien en deçà de celles infligées par Israël à un peuple déjà soumis à un siège imposé à partir de Juin 2005.

Les fameuses critères qui décrivent l’état-voyou reflètent-ils vraiment des normes de conduite que tout état qui ne veut pas se mettre au ban des nations doit à tout prix accepter et adopter dans le moindre de ses comportements, tant sur son territoire que dans ses rapports avec la communauté internationale ? Ou ne sont-ils que des casus-belli brandis contre des pays qui, pour une raison ou pour une autre, ou même pour plusieurs raisons, refusent, à tort ou à raison, de se mettre sous la tutelle d’une grande puissance ?

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