28.12.2018 - 2018, année de la démondialisation, 2019, année de la souveraineté ?

Alors que 2019 se termine et que 2019 s'annonce, il est désormais évident que le monde est entré dans une phase accélérée de «démondialisation».

Les actions des Etats-Unis, pays qui pourtant avait été à la pointe de la «mondialisation», ont beaucoup compté. Certaines de ses actions ont été directement des attaques contre le libre-échange généralisé. La politique de Donald Trump en est un exemple. Après avoir fait capoter le TAFTA (Traité transatlantique de libre-échange), il a contraint le Mexique et le Canada à renégocier le traité couvrant les échanges de ces trois pays (le NAFTA), puis il s'est engagé dans un bras de fer spectaculaire avec la Chine.

Mais, lier cette tendance à la «démondialisation» au seul Donald Trump serait une erreur. Les précédents présidents des Etats-Unis, de Georges W Bush à Barak Obama avaient portés des coups très durs, même s'ils pouvaient passer pour involontaires, à la globalisation des échanges. Qu'il s'agisse des mécanismes des «sanctions», ou de l'extra-territorialité du droit des Etats-Unis, avec les conséquences que l'on a constatées sur de nombreuses entreprises, les mesures n'ont pas manqué depuis ces dix dernières années. De ce point de vue, la politique de Donald Trump s'inscrit plus dans une continuité que dans une rupture. Pourtant, sa politique marque cependant un tournant. La globalisation est ainsi contestée en son centre même.

Qu'est-ce que la mondialisation?

Mais, qu'appelle-t-on au juste «mondialisation» ou «globalisation»? De fait, la mondialisation que nous avons connue depuis près de quarante ans a résulté de la combinaison de la globalisation financière, qui s'est mise en place avec le détricotage du système hérité des accords de Bretton Woods en 1973, et de la globalisation marchande, qui s'est incarnée dans le libre-échange.

C'est bien l'ouverture importante du commerce international, et ce depuis les années 1970 et 1980, qui a marqué les esprits. Ceci a suscité de nombreux fantasmes. Le développement économique aurait, durant les trente dernières années, largement été porté par le commerce international. Tel est le résultat qui a été vulgarisé par une partie des économistes, parfois par ignorance des données sur lesquelles ils travaillaient et parfois par intérêt soit idéologique, soit matériel.

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