16.04.2015 - Le sexe à l’école. L’amour nulle part.

Jeudi dernier, je devais participer à l’émission de débat Open Télé animée par Sophie Durocher, sur MAtv. Je n’ai pas pu, j’étais malade. Le sujet? L’éducation sexuelle à l’école.

Lise Ravary du Journal de Montréal a écrit un billet hier sur le sujet, et je me dois d’écrire ici ce que je serais allé dire ce soir-là en studio.

Lise affirme que ce sont les parents « surtout dans les domaines religieux » qui ont contesté le cours obligatoire d’éducation sexuelle très explicite que l’Ontario s’apprête à donner en septembre, dès le primaire.

D’abord, le fait que ce soit surtout les parents religieux qui s’y opposent n’enlève rien au fait que ce cours soit une mauvaise idée. Rappelons-nous que c’étaient surtout les parents étiquetés « religieux » qui contestaient l’obligation du cours d’éthique et de culture religieuse au Québec à partir de 2008 ; ce n’est qu’en 2015 que la Cour suprême, ainsi que bien des chroniqueurs vedettes et une partie de la population, commence à se réveiller sur cet endoctrinement.

Le parent « religieux » n’est pas exempt de raison. Les parents « religieux » offrent la possibilité de voir les choses sous un autre angle, un angle qui tente de préserver ce qu’il y a de sacré: la vie, la mort, l’amour, la sexualité, la foi, la conscience, la famille, les plus faibles, les conditions de vie humaines et sociales des personnes, l’environnement et la nature.

Mais revenons à nos moutons scolaires. Lise Ravary y va avec statistiques sur les infections transmises sexuellement (ITS) pour justifier le cours d’éducation sexuelle. Elle le justifie aussi du fait que les jeunes d’aujourd’hui sont alimentés sexuellement « par la porno sur Internet et le récit des aventures de leur pairs » qui eux, croient tout savoir.

Éducation sexuelle des enfants ou des adultes?

Ce que j’aurais dit ce soir-là à Open Télé est la chose suivante : éduquons d’abord les adultes, et eux, ensuite, auront le bagage pour accompagner leurs enfants. Pourquoi ne pas offrir des cours d’éducation sexuelle aux adultes québécois? Et osons aller plus loin : pourquoi pas un cours sur l’éducation à l’amour et à la sexualité? Admettez que ce serait révolutionnaire.

Si la porno est si populaire, et même devenue banale (elle est présente dans les films, les téléséries, la pub, les médias), c’est au monde adulte que nous le devons. Si les jeunes ont accès à des sites pornos, ce sont les adultes qui leur donnent l’occasion de les visionner en toute liberté, en leur offrant des appareils sans filtre et en ne légiférant pas sur la porno. Si les pairs croient tout savoir et racontent leurs exploits, c’est qu’ils ont été éduqués par des adultes sans éducation, eux-mêmes accros à la porno ou libertins assumés et revendiqués.

 

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