Certains disent que la prolifération des robots sexuels pourrait entraîner une diminution de la demande de prostitution, mais tous ne sont pas d’accord.

• Une maison close de robots sexuels basé à Toronto projette d’ouvrir un autre lieu à Houston.
• Certains critiques soutiennent que la prolifération des robots sexuels entraînerait une augmentation de la prostitution et du trafic sexuel.
• D’autres disent qu’une telle technologie pourrait aider certaines personnes à trouver un certain degré de camaraderie dont elles ont grand besoin.

Il n’y a actuellement aucune loi interdisant l’ouverture d’une maison close de robots sexuels à Houston, mais des résidents ont récemment annoncé leur intention d’en ouvrir un, disant qu’il devrait y en avoir un.

Le propriétaire de Kinky S Dolls, une entreprise dont le siège social est situé à Toronto, où 120 $ permettent à des clients de passer 80 minutes seuls avec une poupée sexuelle robotisée qui se déplace et parle, prévoit d’ouvrir un autre magasin dans la région de Houston. Ce serait la première maison close de robots sexuels aux États-Unis.

Sur les conseils d’un avocat, le propriétaire Yuval Gavriel n’appelle pas son entreprise une “maison close de robots sexuels”, mais plutôt une sorte de magasin d’essai avant l’achat de poupées sexuelles réalistes, qu’il vend entre 2 000 $ et 5 000 $.

“J’ai consulté un avocat et il m’a dit : ‘Écoutez, il n’y a pas de règles, mais si vous êtes intelligent, ne dites pas que vous exploitez une maison close'”, a dit Gavriel à Washington Examiner. “Il a passé en revue toutes les lois et tous les règlements et il n’y a actuellement aucune réglementation pour ce genre de service. Les États-Unis sont un marché plus vaste et plus sain, et Dieu bénisse Trump.”

Les poupées et les robots sexuels peuvent être légaux aux États-Unis, mais certains croient que l’établissement de ce qui est essentiellement une maison close de robot sexuel franchirait une ligne. En réponse aux plans de Gavriel, Elijah Rising, une organisation chrétienne de Houston qui lutte contre le trafic sexuel, a publié une pétition intitulée “Keep Robot Brothels Out of Houston” (Gardez les maisons closes de robots hors de Houston).

“En tant qu’organisme sans but lucratif dont la mission est de mettre fin à la traite des personnes à des fins sexuelles, nous avons vu la progression des acheteurs de sexe, allant de la pornographie aux clubs de strip-tease pour acheter du sexe, ce qui nuira en fin de compte aux hommes, à leur compréhension de la sexualité saine et à la demande pour la prostitution et l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants”, affirme la pétition, laquelle compte actuellement presque 6 000 signatures.

L’argument d’Elijah Rising est basé sur un article écrit par Kathleen Richardson, professeur d’éthique et de culture des robots à l’Université De Montfort.

“Je propose que l’extension des relations de la prostitution aux machines n’est ni éthique, ni sûre”, affirme Richardson dans le journal. “Le développement des robots sexuels renforcera les relations de pouvoir qui ne reconnaissent pas les deux parties comme sujets humains. Seul l’acheteur de sexe est reconnu comme sujet, le vendeur de sexe (et en vertu du robot-sexuel) est simplement une chose avec laquelle avoir des rapports sexuels.”

Comment les robots sexuels influeraient-ils sur les taux de prostitution ?

Un argument, auquel Gavriel souscrit, dit qu’une plus grande disponibilité de robots sexuels réduirait la demande de prostituées humaines. C’est une idée tangentiellement liée au corpus de recherche de longue date qui montre que les pays ont tendance à constater une diminution des agressions sexuelles et des viols après la légalisation de la pornographie.

Dans son best-seller Love and Sex with Robots, David Levy, chercheur en I.A., explore l’avenir des relations humaines avec les robots et suggère que les robots sexuels pourraient réduire les taux de prostitution, ou même les rendre obsolètes un jour.

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