17.12.2018 - Les agences de renseignement «Five Eyes» impliqués dans la campagne contre le géant chinois des télécommunications Huawei

De nouvelles preuves démontrent que les opérations américaines contre le géant chinois des télécommunications Huawei ainsi que l'arrestation et la détention de l'une de ses dirigeantes, Meng Wanzhou, qui fait face à des accusations criminelles de fraude portées par le ministère américain de la Justice, sont le résultat d'une campagne coordonnée par les agences de renseignement du réseau dit «Five Eyes».

Selon un rapport remarquable publié hier dans l'Australian Financial Review (AFR), la réunion annuelle des hauts responsables du renseignement des pays du réseau – les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada – tenue en juillet dernier a décidé de «coordonner l'interdiction» du Huawei des réseaux téléphoniques mobiles 5G.

La réunion de deux jours, qui s'est tenue dans la capitale canadienne d’Ottawa, a décidé que les chefs du renseignement devaient prendre le temps d'expliquer publiquement «leurs préoccupations» au sujet de la Chine.

Dans les mois qui ont suivi, les cinq membres du réseau ont mené «une campagne sans précédent» pour «empêcher le géant de la technologie Huawei de fournir de l'équipement pour leurs réseaux sans fil de la prochaine génération» qui a conduit à l'arrestation de Meng au Canada.

Le 23 août, lors de l'un de ses derniers actes en tant que premier ministre australien avant d'être destitué lors d'un coup de force au sein de son parti, Malcolm Turnbull a appelé le président américain Trump pour lui dire que Huawei et une autre entreprise chinoise, ZTE, avaient été bannis du déploiement du 5G dans le pays. Le fondement de la décision était d'exclure «les vendeurs qui sont susceptibles de faire l'objet de directives extrajudiciaires de la part d'un gouvernement étranger».

Le 29 octobre, Mike Burgess, directeur général de l'Australian Signals Directorate, a prononcé un discours dans lequel, sans nommer directement Huawei, il a déclaré que les «enjeux du 5G» ne pouvaient être plus importants. Il s'agissait du premier discours public du chef de l'organisation en 70 ans d'histoire.

Le discours a été suivi sept jours plus tard par une décision du gouvernement travailliste néo-zélandais d'interdire à Huawei de fournir du matériel 5G à la compagnie de téléphone Spark.

L'article note ensuite que le 6 décembre, le chef du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), David Vigneault, qui avait été l'hôte de la réunion Five Eyes, a prononcé son premier discours public mettant en garde contre une menace à la sécurité.

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