11.12.2018 - Nouvel ordre sexuel dans nos écoles : des parents en colère

Des directeurs d’école doivent gérer les pressions de parents « agressifs » qui veulent exempter des groupes d’enfants des programmes d’éducation à la sexualité, une « tentative d’intimidation » inacceptable et inutile selon le ministre.

Une directrice d’école a récemment été encerclée par une dizaine de pères en colère qui voulaient lui enjoindre d’exempter leurs enfants du futur programme, raconte Hélène Bourdages, présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissements (AMDÈS).

« Elle a eu peur », dit Mme Bourdages, qui préfère toutefois ne pas identifier l’école pour ne pas jeter d’huile sur le feu.

L’anecdote est évoquée dans une lettre interne envoyée aux membres de l’AMDÈS en novembre et que Le Journal a réussi à obtenir.

« De grâce, si cela vous arrive ou que vous en êtes témoin, n’hésitez pas une seconde à faire appel au 911 », peut-on lire dans la lettre.

Pas d’exemption religieuse

Ce genre de « tentative d’intimidation est inacceptable », a réagi le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge en entrevue au Journal quand il a été informé de l’incident.

Surtout que ces pressions risquent de ne rien donner. Les contenus d’éducation à la sexualité sont censés être de retour cet hiver dans toutes les écoles et pour les élèves de tous les niveaux à raison de 5 à 15 heures par année.

Le précédent ministre Sébastien Proulx avait annoncé que des parents pourraient demander une exemption pour leur enfant s’ils peuvent justifier que cela porte atteinte à des droits garantis par les chartes canadienne et québécoise, comme la liberté de religion. Après une déclaration sous serment des parents, la décision reviendrait à la direction de l’école.

Or, cette procédure n’est pas celle que compte appliquer le gouvernement caquiste. Selon le nouveau ministre Roberge, la décision ne reviendra plus aux directions, mais au ministère.

« Très rare »

« Et je vous le dis tout de suite : ce sera très très rare [...] Je pense que tous les élèves du Québec ont le droit d’être protégés et informés », dit M. Roberge.

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