Directeurs d’écoles qui s’arrachent les cheveux, boycottage de profs, parents agressifs. Rien ne va plus avec le retour de l’éducation à la sexualité, au point où des commissions scolaires ont décidé de l’implanter plus lentement que prévu, a appris Le Journal.
« C’est extrêmement difficile », dit Hélène Bourdages, présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire.
L’éducation sexuelle est censée être de retour dans toutes les écoles pour les élèves de tous les niveaux dès cette année.
Mais au rythme où vont les choses, des écoles n’y arriveront pas », explique Mme Bourdages.
Dans plusieurs milieux, il n’y a pas assez de profs volontaires. Le précédent ministre de l’Éducation avait en effet promis qu’aucun prof ne serait forcé de donner le cours.
Résultat : « On manque de joueurs sur la patinoire » pour enseigner les nouveaux contenus, puisque « c’est la responsabilité de tout le monde et de personne », résume Mme Bourdages.
Pendant ce temps, les directeurs ne savent pas quoi répondre aux questions des parents. Avec une forte concentration multiethnique à Montréal, beaucoup sont réticents au point d’en devenir agressifs, explique-t-elle.
Pas tous les élèves
Le problème varie d’une école à l’autre. Dans certaines, les profs ont été formés et tout baigne.
Mais plusieurs commissions scolaires savent déjà que ce ne sont pas tous les élèves qui auront de l’éducation sexuelle cette année.
À la Commission scolaire de la Pointe-de-l’île à Montréal, seuls certains niveaux du primaire et du secondaire sont visés. « Nous avons pris la décision de prendre le temps de bien former nos enseignants », dit Valérie Biron, du service des communications.
Il s’agit pourtant d’une commission scolaire qui avait une longueur d’avance grâce aux projets pilotes instaurés dans certaines écoles.
À la Commission scolaire Chemin-du-Roy, en Mauricie, l’implantation sera étalée sur trois ans.
Quant à la Commission scolaire de Montréal, la plus grosse au Québec, la présidente Catherine Harel-Bourdon est suffisamment inquiète pour avoir écrit au ministre Roberge récemment. Elle se dit aux prises avec un « boycott ».
Des profs qui seraient volontaires subiraient des pressions de leur délégué syndical pour ne pas l’enseigner, abonde Hélène Bourdages.
« Des directions craignent de se retrouver avec un grief ou une plainte pour harcèlement psychologique. Ça joue dur », dit-elle
Lire la suite sur journaldemontreal.com
Commentaires
Je n'ais jamais eu de dialogue sur la sexualité avec mes parents et POURTANT lorsque j'ai été prêt j'en ais eux tout au long de ma vie et j'ai 3 enfants.
Ces cours ne devrait pas exister avant le secondaire 2 et même que certaines personnes ne le sont que bien plus tard laissé faire la nature et ça ira bien
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.