Pékin a été contrarié par les critiques d'Ottawa sur le traitement infligé aux minorités musulmanes du Xinjiang.

Dans une lettre qu'il a fait parvenir cette semaine à Chen Quanguo, le chef du Parti communiste du Xinjiang, l'ambassadeur canadien en Chine demande des explications sur le traitement que le gouvernement chinois inflige aux Ouïghours, de confession musulmane.

La lettre, envoyée à l'initiative du gouvernement canadien, a été cosignée par 15 ambassadeurs en poste à Pékin. « Nous sommes profondément troublés par les informations faisant état du traitement réservé aux minorités ethniques, en particulier aux membres du groupe ethnique ouïghour », y est-il écrit. « Afin de mieux comprendre la situation, nous sollicitons une rencontre avec vous le plus tôt possible pour discuter de ces problèmes ».

La lettre a également été transmise au ministère chinois des Affaires étrangères, à celui de la Sécurité publique ainsi qu'au bureau international du Parti communiste.

Comme on pouvait s'y attendre, le message a été reçu comme une gifle par Pékin. Jeudi, la ministre chinoise des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré que les ambassadeurs avaient outrepassé leur mandat diplomatique en envoyant cette lettre. « À titre d'ambassadeurs, ils sont censés jouer un rôle positif dans la promotion de la compréhension mutuelle, de la confiance mutuelle et de la coopération [...] au lieu de formuler des demandes déraisonnables », a lancé Mme Chunying.

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