Le chef intérimaire du PQ, Pascal Bérubé, déplore le grand nombre d’ex-péquistes qui occupent des fonctions importantes dans le gouvernement Legault.
On peut comprendre son dépit, tout comme on peut comprendre que ces gens soient parvenus à la conclusion que le PQ n’allait nulle part.
Ce nombre élevé de transfuges soulève toutefois une possibilité très intéressante.
Imaginons
François Legault dit qu’il demandera de nouveaux pouvoirs à Ottawa.
Si les conservateurs reprennent le pouvoir dans la capitale fédérale, des avancées lilliputiennes sont possibles.
Tant que Justin Trudeau sera là, oubliez ça : M. Legault frappera un mur.
D’où ma question : que feront tous ces ex-souverainistes passés à la CAQ, à commencer par M. Legault lui-même, si ou quand Ottawa les enverra promener ?
Faisons ici un brin de politique-fiction qui... n’est peut-être pas si fictive.
Le constitutionnaliste très respecté André Binette réfléchit depuis longtemps à un scénario qu’il a exposé ici et là.
En 1998, explique-t-il, dans son Renvoi relatif à la sécession du Québec, la Cour suprême a créé une obligation de négocier de bonne foi toute modification constitutionnelle demandée par l’Assemblée nationale.
Cette obligation de négocier ne se limite pas à l’hypothétique accession du Québec à l’indépendance au lendemain d’un référendum.
Pour enclencher cette obligation de négocier de bonne foi, il suffit d’une motion de l’Assemblée nationale demandant des modifications précises à la Constitution.
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