05.11.2018 - Dernière ligne droite électorale sous tension aux États-Unis

La tension politique était palpable aux États-Unis dimanche : deux jours avant les élections de mi-mandat, le président, Donald Trump, et son prédécesseur démocrate, Barack Obama, poursuivaient leur marathon électoral à travers le pays, dans l’espoir de mobiliser leurs troupes.

« C’est l’une des élections les plus importantes de notre vie. Pas aussi importante que 2016, mais presque », a martelé le président dimanche, de passage en Géorgie, pour soutenir le candidat républicain au poste de gouverneur.

Il faut dire qu’il y a beaucoup en jeu pour Donald Trump, alors que les élections de mi-mandat — une série de scrutins nationaux et locaux organisés deux ans après la présidentielle — font traditionnellement office de référendum sur l’occupant du Bureau ovale. Les citoyens américains devront ainsi élire mardi 435 représentants et 35 sénateurs au Congrès des États-Unis.

Si les républicains croient pouvoir garder la majorité des sièges au Sénat, où les scrutins ont surtout lieu dans des États conservateurs, ils craignent par contre de perdre le contrôle de la Chambre des représentants, au profit des démocrates. Les derniers sondages nationaux donnent en effet l’avantage aux démocrates, avec 50 % des intentions de vote contre 43 %, selon une enquête publiée dimanche par le Washington Post. Le dernier sondage CBS prévoit une courte majorité démocrate. Mais impossible de prédire l’issue du vote dans la soixantaine de circonscriptions réellement disputées.

Projets de loi

Or, perdre le contrôle du Congrès mettrait des bâtons dans les roues du gouvernement Trump. « Ça pourrait bloquer des projets de loi qui doivent être approuvés par les deux chambres. Les démocrates pourraient aussi déclencher des enquêtes sur les finances du président et de sa famille, ou donner un coup de pouce à l’enquête de Robert Mueller sur l’ingérence russe », explique Philippe Fournier, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CERIUM). Sans parler de la possibilité qu’une procédure de destitution contre Donald Trump soit lancée.

Conscient du danger, l’actuel président est monté au créneau pour mobiliser ses électeurs, organisant des rassemblements militants dans pas moins de huit États en seulement quatre jours (Floride, Ohio, Géorgie, Indiana, Missouri, Montana, Tennessee et Virginie occidentale).

D’une ville à l’autre, le milliardaire républicain a vanté les excellents chiffres de l’emploi et les baisses d’impôts adoptées en décembre 2017 par son gouvernement, avant de se lancer dans une description apocalyptique de la politique migratoire de ses adversaires.

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